La crise ukrainienne écrase totalement la campagne électorale et s'impose dans le débat. Les différents candidats à l'élection présidentielle se sont emparés du sujet et chacun avance des propositions en matière de défense européenne mais aussi française. C'est sur ces thèmes-là que Valérie Pécresse tente de se faire entendre. Ce jeudi matin, la candidate Les Républicains a proposé de porter le budget des armées à 65 milliards d'euros en 2030. Au delà des 2% du PIB, soit un effort supplémentaire au total de 108 milliards d'euros.
"Je prendrai les décisions qui s'imposent. Concrètement, cela signifie, en plus du renouvellement des deux composantes de la dissuasion aérienne et sous marine, que nous augmenterons le format de l'aviation de chasse. Nous confirmerons la construction du porte-avions nouvelle génération, successeur du Charles de Gaulle. Nous augmenterons le nombre de navires de premier rang", a-t-elle avancé lors de sa conférence de presse.
Renforcer les "moyens défensifs et offensifs cyber"
Valérie Pécresse a également mentionné qu'elle souhaitait préparer le renouvellement du parc français de chars de combat et la robotisation des forces terrestres, tout en renforçant "les moyens défensifs et offensifs cyber ainsi que les moyens humains et techniques de nos services de renseignement".
"Tout au long des années 60 et 70, la part du budget de la défense dépassait 3% du PIB, et jamais cela n'a entravé la croissance, bien au contraire", a fait valoir la candidate. Emmanuel Macron a annoncé mercredi soir que la France "amplifierait l'investissement dans sa défense, décidé dès 2017" et poursuivrait "sa stratégie d'indépendance économique". Le budget actuel du ministère des Armées doit de nouveau croître en 2022, à 40,9 milliards d'euros.