La présidente Claudia Sheinbaum, malgré les menaces de Donald Trump d'imposer des droits de douane, a affirmé en ce jour d'élections présidentielles, que le pays maintiendra de "bonnes relations" avec son pays voisin quel que soit le vainqueur des élections.
Le Mexique, premier partenaire commercial des États-Unis, maintiendra de "bonnes relations" avec son voisin quel que soit le vainqueur des élections, a déclaré mardi la présidente Claudia Sheinbaum, malgré les menaces de Donald Trump d'imposer des droits de douane.
Lors de sa conférence de presse quotidienne, Mme Sheinbaum a été interrogée sur les propos tenus la veille par le candidat républicain sur le Mexique : "+S'ils n'arrêtent pas cette vague de criminels et de drogues qui entrent dans notre pays, je vais immédiatement imposer un droit de douane de 25% sur tout ce qu’ils envoient aux États-Unis d’Amérique+". "Il y aura de bonnes relations", a assuré la présidente de gauche. "Quand on saura qui est le gagnant ou la gagnante (...), il faut qu'il y ait des réunions, des échanges de haut niveau pour faire connaître ce qui s'est fait au Mexique tant en termes de combat contre le narcotrafic , pour éviter que le fentanyl arrive aux États-Unis, (...) qu'en termes de migration", a-t-elle détaillé.
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La drogue au centre des préoccupations
Le fentanyl est une drogue de synthèse "100 fois plus puissante que la morphine et 50 fois plus puissante que l'héroïne", d'après l'agence américaine anti-drogue (DEA). Ces drogues de synthèse, comme le fentanyl et les métamphétamines, sont responsables d'une grande partie des morts par overdoses aux Etats-Unis. Les deux grands cartels mexicains -Sinaloa et Jalisco- se fournissent auprès de fournisseurs de produits chimiques en Chine, fabriquent le fentanyl dans des laboratoires clandestins, "puis utilisent leur vaste réseau de distribution pour transporter la drogue aux Etats-Unis", d'après la DEA.
Donald Trump a également fait de la thématique migratoire un des piliers de sa campagne, traitant les étrangers sans-papiers d'"assassins", en menaçant de les expulser par milliers. La présidente mexicaine a affirmé que les efforts entrepris par son pays ont permis un recul de 75% du nombre de migrants à la frontière américaine entre décembre 2023 et octobre 2024.