Il y a deux semaines, l'ancien président de la République avait marqué sa distance avec la tête de liste PS-Place publique pour les élections européennes.
François Hollande et la tête de liste PS-Place publique pour les européennes Raphaël Glucksmann se sont rencontrés environ une heure vendredi à la demande de ce dernier, a affirmé lundi l'entourage de François Hollande, confirmant une information de Libération. Le rendez-vous a été "constructif", a précisé cette source.
L'ancien président de la République avait marqué sa distance avec Raphaël Glucksmann il y a deux semaines, en laissant planer le doute sur son vote pour les européennes. "Je vote à toutes les élections. Je voterai pour les socialistes, je vote toujours pour les socialistes, faut-il encore qu'il y en ait", avait-il dit sur France Inter. "Je pense que les socialistes s'inscriront au groupe socialiste (au Parlement européen), mais j'attends de voir si notamment Raphaël Glucksmann s'inscrira au groupe socialiste européen", avait-il ajouté.
Glucksmann, une tête de liste contestée. La désignation mi-avril de Raphaël Glucksmann comme tête de liste des socialistes a suscité des remous au PS, où certains, notamment parmi les proches de François Hollande, ont contesté le choix du premier secrétaire Olivier Faure d'accorder la tête de liste à un non-socialiste. Cette décision a cependant été approuvée le 2 avril par plus de 80% des quelque 21.000 militants qui ont pris part au vote.
Raphaël Glucksmann s'est de son côté efforcé de désamorcer les critiques, allant à la rencontre des premiers fédéraux et des parlementaires socialistes. Jeudi, il a rencontré au Sénat une vingtaine de députés et sénateurs, selon le président du groupe PS au Sénat Patrick Kanner. Cette rencontre s'est "bien passée", selon plusieurs participants interrogés par l'AFP. Patrick Kanner a salué auprès de l'AFP la "disponibilité" et "une forme d'humilité" de Raphaël Glucksmann.
Glucksmann "fier du soutien du PS". "Il a dit combien il comptait sur les élus pour relayer sa campagne", a rapporté à l'AFP la sénatrice Martine Filleul. "On serre les rangs, on va à la bagarre ensemble", a de son côté commenté le sénateur Jérôme Durain, en reconnaissant que le PS n'avait "sans doute" pas vraiment le choix. A la sortie de la réunion, Raphaël Glucksmann s'est dit "fier (...) du soutien du PS, du soutien de ses militants, militantes, du soutien de ses élus, de son histoire". "Je siégerai au groupe social-démocrate", a-t-il assuré.