La liste Renaissance, emmenée par Nathalie Loiseau pour LREM et le MoDem, est arrivée en deuxième place (22,41%) aux élections européennes dimanche. Le président Macron avait pourtant lui-même instauré un duel avec le Rassemblement national arrivé en tête avec 23,31% des suffrages, avec l'objectif affiché de devancer sa rivale. Le président va-t-il être contraint de revoir sa politique ?
Pas de changement de cap
"Il n'y pas de crise politique", clamait dimanche soir une ministre de premier plan. À l'Elysée comme au gouvernement, on explique que malgré la deuxième place d'En marche, il n'y a pas eu de décrochage. Conseillers et proches du président martèlent donc qu'il n'y aura ni changement de cap ni pause.
>> De 7h à 9h, c’est deux heures d’info avec Nikos Aliagas sur Europe 1. Retrouvez le replay ici
Dans l'entourage du chef de l'État, on rappelle que les premiers résultats des réformes macronistes sont visibles notamment sur le chômage, la croissance ou encore le pouvoir d'achat. Selon eux, l'heure n'est pas au relâchement. "Montrer les effets de sa politique obsède le président", confie d'ailleurs une proche du chef de l'État.
Aller plus vite sur l'écologie
C’est pourquoi Emmanuel Macron veut non seulement maintenir sa trajectoire mais aussi aller plus vite sur certains dossiers comme l'écologie. Ce sera l'un des piliers de ces prochains mois, promet un proche du Premier ministre. Édouard Philippe a d'ailleurs affirmé dimanche soir avoir reçu "le message de nombreux Français sur l'urgence écologique" après qu'Europe-Ecologie-Les Verts (EELV) est arrivé troisième du scrutin avec 13,47% des voix. "Partout en Europe, nos concitoyens, en particulier les plus jeunes, nous demandent d'agir avec détermination. C'est ce que nous ferons en France et en Europe."
>> À LIRE AUSSI - Européennes : Jadot salue une "vague verte européenne dont nous sommes les acteurs"
Édouard Philippe toujours à la manœuvre
Edouard Philippe dont le poste à Matignon ne serait donc pas en danger. "Les deux hommes se font toujours une confiance mutuelle", souffle un visiteur régulier. "Dès demain, je serai à pied d’œuvre pour poursuivre le projet du président et de la majorité", a d'ailleurs conclu le Premier ministre à la fin de son allocution. Ceux qui espéraient un vaste remaniement après les Européennes seront donc probablement déçus.