Sur le dossier de la Nouvelle-Calédonie, Marine Le Pen plaide pour un accord plus global et revendique sur un sujet brûlant une forme de sagesse. C'est le même état d'esprit qui l'anime quand elle rompt mardi avec son allié allemand, l'AfD, parti désormais jugé trop radical. Marine Le Pen tente ainsi d'apparaître comme l'alternative la plus crédible possible, si ce n'est naturel, à Emmanuel Macron. Ainsi, la triple candidate à la présidentielle ne veut pas être réduite à faire l'union des droites qu'Eric Zemmour et Marion Maréchal appellent de leurs vœux.
"J'ai vocation à être à un poste qui fera de moi la présidente de tous les Français"
"Je ne suis pas là pour faire l'union des droites. Je ne vais pas m'enfermer dans un camp politique. J'ai vocation, si les Français me font cette confiance, à être à un poste qui fera de moi la présidente de tous les Français", explique Marine Le Pen au micro de la Grande interview de Laurence Ferrari sur Europe 1 ce mercredi.
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La nouvelle stratégie de Marine Le Pen réside sur le gommage des aspects clivant de son programme, quitte à être accusée de reniement par ses adversaires. Poussée par les sondages, elle cherche ainsi à endosser dès à présent le costume de présidente pour tenter d'installer dans l'opinion l'idée que son arrivée au pouvoir en 2027 serait une évidence.