Le Front national est arrivé en tête dimanche au premier tour des régionales avec un score national historique proche des 30%, qui le met en position de remporter plusieurs régions, devant la droite puis le PS, dans un pays en état d'urgence et encore traumatisé par les attentats du 13 novembre. Réagissant à ces résultats, Nicolas Sarkozy a écarté dimanche toute fusion avec la gauche et tout retrait face au FN pour le second tour des régionales, assurant "entendre et comprendre l'exaspération profonde des Français".
" La République a trop reculé "
"Les Français souhaitent que la priorité, pour tous les responsables politiques, soit que la République ne recule plus, elle a trop reculé et en particulier depuis bientôt quatre années" et l'élection de François Hollande, a dit l'ancien chef de l'Etat et président du parti Les Républicains. Le message des électeurs "s'adresse d'abord à ceux qui exercent les responsabilité à la tête de l'Etat et de presque toutes les régions de France", a-t-il insisté, en allusion à la gauche au pouvoir.
Le président du parti Les Républicains a estimé que le vote de dimanche, qui a placé le Front national en tête, devait aussi être entendu par son propre camp. "Il nous faut entendre et comprendre l'exaspération profonde des Français", a dit Nicolas Sarkozy. Le vote est le signal de "l'exaspération de tous ceux qui n'en peuvent plus, de tous ceux qui travaillent dur et n'y arrivent plus, de tous ceux qui entreprennent et auxquels on rend la vie impossible, de tous ceux qui se sentent dépossédés du fruit de leur travail, qui ont peur de perdre leur emploi, peur de tout perdre, peur qu'on méprise leur identité et que l'on change leur mode de vie", a-t-il dit.
Au second tour, les électeurs devront "se mobiliser en faveur de la seule alternance possible : celle incarnée par les républicains de la droite et du centre", a conclu l'ancien chef de l'Etat.