Echanges musclés entre les têtes de liste de la région Paca. Europe 1 et iTélé organisaient mercredi à Marseille le premier débat des élections régionales, en partenariat avec La Provence. Sophie Camard (EELV-Front de gauche), Christophe Castaner (Parti socialiste), Christian Estrosi (Les Républicains-UDI) et Marion Maréchal-Le Pen (Front national) ont défendu leurs positions pendant une heure et demie.
• "Votre programme, c'est celui de votre tata"
Les passes d'armes ont été nombreuses entre les deux candidats qui font la course en tête dans les sondages, Marion Maréchal-Le Pen et Christian Estrosi. "Pour l'instant, je n'ai pas vu de programme vous concernant", a lancé le maire de Nice à la députée du Vaucluse. "Ce programme, c'est votre programme national, c'est celui de votre tata". Christian Estrosi a questionné son adversaire sur la baisse de la dotation de l'Etat à la région. "Je ne suis pas à Questions pour un champion", a rétorqué Marion Maréchal-Le Pen.
• Divergences sur la sécurité dans les transports
Chaque candidat a présenté ses propositions pour les transports, domaine de compétence de la région. "J'imposerai dans la convention avec la SNCF des portiques de sécurité à rayons X, une police de transports bien plus efficace", a expliqué Christian Estrosi, qui souhaite également "des caméras de vidéosurveillance dans toutes les rames de TER". "Ce que les citoyens attendent, c'est surtout un grand service public de la mobilité qui fonctionne", a répliqué Sophie Camard. Marion Maréchal-Le Pen a fustigé "un bilan catastrophique sur la question des transports". Pour autant, "mettre des portiques dans les gares, c'est totalement irréaliste", a-t-elle estimé. Dénonçant des "mensonges" et des "approximations", Christophe Castaner a quant à lui assuré que "trois milliards d'euros" avaient été "investis pour moderniser notre réseau ferroviaire". Le candidat PS s'est aussi engagé à ce que tous les trains soient équipés de la vidéosurveillance.
• Menus de substitution : tous pour, sauf Marion Maréchal-Le Pen
Le débat a glissé sur les menus de substitution dans les lycées, qui sont gérés par le conseil régional. "Stigmatiser les jeunes, dans les cantines, est totalement scandaleux", a déclaré Christophe Castaner. Christian Estrosi s'est dit "totalement d'accord" avec le candidat socialiste. En revanche, Marion Maréchal-Le Pen a tenu une ligne dure : "je refuse les repas de substitution", a-t-elle déclaré.
• "Héritière" ? La réponse de Marion Maréchal-Le Pen
"Vous êtes une héritière", a lancé Christian Estrosi à Marion Maréchal-Le Pen. "C'est vous qui dites ça, qui êtes entré en politique par votre beau-père et qui travaillez avec votre ex-femme à la mairie ?", a rétorqué la députée frontiste.
• Non-cumul : tous présidents de région "à 100%"
En cas d'élection à la tête de la région, les candidats en Paca s'engagent-ils à quitter leurs mandats politiques actuels ? Je me suis engagé à être le président de cette région à 100%", a assuré Christian Estrosi. Le maire de Nice a affirmé qu'il démissionnerait "immédiatement" de son mandat de député, tout comme Marion Maréchal-Le Pen, qui "considère que c'est un mandat à temps plein". "Je serai président de région en totalité", a lui aussi assuré Christophe Castaner. "Je dois être la seule candidate tête de liste à avoir un travail", a pour sa part fait valoir Sophie Camard.