Une douzaine d'accords pour une coopération future multilatérale. C'est ce qu'il faut retenir des 48 heures de voyage d'Élisabeth Borne en Algérie, qui entame sa dernière journée de déplacement. La cheffe du gouvernement et son homologue algérien Aïmene Benabderrahmane ont présidé ensemble un comité intergouvernemental, une sorte de conseil des ministres franco-algérien, symbole d'une réconciliation entre les deux pays. Sur le plan pratique, Élisabeth Borne n'était pas venue seule : une quinzaine de ministres l'accompagnaient.
"Une nouvelle dynamique"
Des accords de coopération sur des secteurs stratégiques ont été trouvés : dans l'industrie, le tourisme, l'artisanat, l'agriculture, la création de start up ou encore la culture. L'occasion pour la Première ministre de mettre en avant le signe fort envoyé par ce voyage, son premier à l'étranger. "Cette visite à Alger ancre une nouvelle dynamique et un cycle durable qui profitera à nos deux peuples et leur jeunesse", a-t-elle déclaré.
Mais au-delà du symbole, il y a la présence de pas moins de quinze ministres français autour de la chef du gouvernement. Le bilan est finalement assez maigre. Pas d'annonce sur la question sensible des visas octroyés par Paris à l'Algérie. Rien non plus sur une éventuelle augmentation des livraisons de gaz vers la France. Ce dernier point a d'ailleurs été rapidement évacué par la Première ministre.
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"Nous allons poursuivre nos relations sereines sur le gaz avec l'Algérie", a-t-elle annoncé timidement. Élisabeth Borne s'est par ailleurs dit confiante sur la création prochaine d'une commission réunissant des historiens des deux rives de la Méditerranée afin qu'ils examinent sans tabou les archives des deux pays. Elle conclura sa visite ce lundi avec au programme, notamment, un déjeuner avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune.