La Première ministre Élisabeth Borne a obtenu de la justice le retrait d'un passage d'une biographie qui portait atteinte à sa vie privée, selon un jugement rendu vendredi consulté par l'AFP. Le tribunal judiciaire de Nanterre a jugé que ce passage revêtait un "caractère gravement attentatoire au respect au droit à la vie privée" de la Première ministre et n'avait "que pour objet d'attiser la curiosité du public sur sa prétendue orientation sexuelle".
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Le livre concerné est La Secrète, de la journaliste Bérengère Bonte, publié le 4 mai par les éditions de l'Archipel. Celles-ci devront payer à Élisabeth Borne 1 euro de dommages et intérêts, et 2.000 euros au titre des frais de justice.
"Une restriction disproportionnée à la liberté d'expression"
Élisabeth Borne avait assigné l'éditeur en justice pour qu'il retire, en cas de réimpression et en raison d'atteintes à sa vie privée, plusieurs passages de ce livre. La Première ministre "ne veut pas se soumettre à la tyrannie de la transparence, c'est cohérent avec ce qu'elle a toujours été, une femme discrète", avait plaidé son avocate fin mai.
Le tribunal n'a pas accédé à toutes ses demandes. Il a expliqué dans le jugement rendu vendredi que la suppression de certains autres passages "constituerait une restriction disproportionnée à la liberté d'expression". Sont concernés des propos sur une supposée "anorexie" d'Élisabeth Borne entre 2012 et 2015.
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La maison d'édition a annoncé dans un communiqué vouloir faire appel. "Cette décision n'est qu'une étape dans un combat pour la liberté d'enquêter qui doit être celle des journalistes", a-t-elle estimé. Les exemplaires du livre contenant le passage incriminé restent en librairie "jusqu'à épuisement du stock", a rappelé l'éditeur.