Le président français Emmanuel Macron a annoncé vendredi sur Twitter avoir reçu au palais de l'Elysée Juan Guaido, président de l'Assemblée nationale vénézuélienne, reconnu président par intérim par une cinquantaine de pays et qui tente d'évincer Nicolas Maduro depuis un an. Qualifiant sa rencontre avec Juan Guaido d'"échange constructif", le chef de l'Etat a adjoint à ce premier tweet une photo de lui serrant la main de l'opposant au président vénézuélien. Il se trouvait à Paris après avoir été notamment reçu par le Premier ministre britannique Boris Johnson à Londres et après avoir participé au Forum économique mondial (WEF) à Davos, en Suisse. La rencontre avec Emmanuel Macron avait auparavant été annoncée par la présidence française.
La France soutient l'organisation d’élection
Juan Guaido réclame l'organisation d'une nouvelle présidentielle dans son pays, estimant que celle de 2018 qui a permis au président Nicolas Maduro de se maintenir au pouvoir a été entachée de "fraudes". Il a été réélu président du Parlement unicaméral le 5 janvier, mais le pouvoir chaviste n'a pas reconnu ce vote. "La France soutient l'organisation rapide d'une élection présidentielle libre et transparente" au Venezuela, a encore tweeté Emmanuel Macron. La France fait partie de la cinquantaine de pays, dont les Etats-Unis, qui reconnaissent Juan Guaido comme président par intérim du pays sud-américain. Répondant sur Twitter à Emmanuel Macron, Jorge Arreaza, ministre des Affaires étrangères de Nicolas Maduro, a interpellé le président français sur la "répression" des manifestations qui ont eu lieu ces derniers mois en France. "Un gouvernement sourd et arrogant (...) ne peut donner de leçons de démocratie à personne, et certainement pas au Venezuela", a écrit Jorge Arreaza en français.
"Nous avons besoin de votre aide"
Soutenu par les États-Unis, une partie de la communauté internationale et de la population vénézuélienne, Juan Guaido est en Europe pour demander de l'aide. "Seuls, nous n'y arriverons pas", a-t-il affirmé jeudi au Forum économique mondial de Davos, estimant lutter contre un "conglomérat international et criminel". "Nous avons besoin de votre aide", a-t-il dit, alors qu'au Venezuela, ses bureaux ont été perquisitionnés mardi. Mercredi il avait été accueilli chaleureusement à Bruxelles par les dirigeants de l'Union européenne, qui n'avaient toutefois pas annoncé de mesures concrètes pour influencer le processus politique dans son pays.