Emmanuel Macron annoncera mardi un nouveau cap pour la transition écologique, de nouvelles mesures et des négociations sur tout le territoire pour la rendre "acceptable et démocratique", en réponse aux inquiétudes exprimées par les "gilets jaunes", a indiqué l'Élysée jeudi.
Ouverture de négociations sociales. Devant les membres du Conseil national de la transition écologique (CNTE), composé d'élus, de syndicats, d'ONG et d'associations, le chef de l'État exposera ses choix en matière d'énergie, notamment sur le nucléaire, pour élaborer la future PPE (Programmation pluriannuelle de l'énergie) au 1er semestre. Mais en outre, pour répondre aux "gilets jaunes" comme aux propositions de certains syndicats d'ouvrir des négociations sociales, il va aussi "donner le cap sur la transition écologique" notamment en ce qui concerne la place des énergies fossiles, le pouvoir d'achat, le climat, la santé et la souveraineté, a expliqué la présidence.
"Nous avons reçu le message des citoyens. Il nous invite à aller plus loin. Pour qu'elle ne soit pas socialement inacceptable, il faut que la transition écologique, qui est nécessaire, soit juste, équitable et démocratique. Nous devons donc mobiliser tous ceux qui la rendront acceptable, pour ne laisser personne de côté", ont indiqué les conseillers de l'Élysée, sans vouloir déflorer les annonces de mardi.
Un "pacte social" avec les citoyens. Concrètement, le président devrait dévoiler de nouvelles mesures d'aide, l'ouverture de négociations, y compris éventuellement sur les taxes écologiques, ainsi qu'une méthode, un "pacte social" et des négociations territoriales pour les mettre en oeuvre de manière efficace et décentralisée. L'amélioration énergétique des bâtiments et les nouvelles mobilités devraient être particulièrement concernées. L'État pourrait aussi aider les collectivités à renforcer la mobilité, encourager ceux qui changent de système de chauffage ou soutenir davantage les énergies renouvelables.
"La transition écologique se fera avec les citoyens. Il y a aura de l'argent, des débats et un méthode", résume l'Élysée. Le ministre de la Transition écologique François de Rugy qui détaillera ensuite les mesures annoncées. "La transition écologique existe désormais dans le débat public. C'est la part la plus positive de la mobilisation des 'gilets jaunes', qui n'est pas contre la transition écologique mais veut qu'elle soit acceptable", estime l'Élysée. Les mesures décidées au terme de cette vaste concertation pourront être intégrées dans la loi sur la mobilité (en février au Parlement) ou dans la PPE.