Emmanuel Macron a assuré mardi que le gouvernement mettait "le paquet" pour défendre le pouvoir d'achat des Français face aux hausses des carburants et des matières premières, en qualifiant de "colossal" le montant des mesures mises en œuvre.
Un investissement "inédit" de la nation
"On a mis le paquet, on défend, on protège sur ce sujet des prix. Vous allez en voir tous les effets dans les semaines qui viennent" et "on sera là dans la durée", a déclaré le président-candidat sur France Bleu pour sa première interview depuis la présentation de son projet jeudi.
Il a rappelé les mesures décidées ces dernières semaines, dont la "remise carburant" de 15 centimes par litre, "pour un coût de 20 à 25 milliards d'euros par an", ce qui "est colossal" et représente "un investissement de la nation assez inédit".
"On est un des pays qui protège le plus les familles et les petites entreprises", a assuré Emmanuel Macron en répondant à une auditrice, une boulangère regrettant qu'il "aide les grandes entreprises" mais "oublie les artisans et commerçants".
La santé et l'école, les deux grands chantiers du quinquennat
Le candidat a réaffirmé son intention de "mettre en place un chèque alimentaire pour aider les ménages les plus modestes et les classes moyennes à faire face à ces surcoûts", mais sans donner de détails.
Il a également répété que, s'il était réélu, "les deux grands chantiers du quinquennat seront la santé et l'école", avec l'ambition de "mieux payer nos enseignants".
Il a aussi détaillé son projet pour développer l'intéressement des salariés: toute entreprise versant un dividende, a-t-il expliqué, devra obligatoirement soit verser une "prime Macron" - prime sans charge ni impôts, dont le plafond doit être triplé - soit "mettre en place un système d'intéressement" des salariés. "Il n'est pas possible que quand une entreprise fait des profits, il n'y ait que l'actionnaire qui en bénéficie, il faut que le salarié puisse aussi avoir sa part", a-t-il déclaré.
Sur France Bleu, il a été interrogé sur l'initiative "Ma France 2022", une "grande consultation citoyenne" qui a rassemblé 34.000 propositions "pour la France de demain" émises par plus d'un million de participants. Elle a permis d'établir les 12 priorités de "l'Agenda citoyen", portant notamment sur la santé, la dépendance, la ruralité ou la probité des responsables politiques.
En tant que candidat, Emmanuel Macron doit s'exprimer sur d'autres médias cette semaine, qui reste cependant dominée par son agenda diplomatique de président, avec jeudi et vendredi un sommet européen à Bruxelles ainsi qu'un sommet de l'Otan, auxquels participera exceptionnellement le président américain Joe Biden, ainsi qu'une réunion du G7.