À l'occasion du 65e anniversaire de la Constitution de la Ve République, Emmanuel Macron doit dévoiler ce mercredi quelques pistes pour la réformer lors d'un discours devant les Sages de la rue Montpensier. Il sera aussi question d'une possible extension de l'usage du référendum.
"La main doit trembler avant de bouleverser la Constitution", met en garde ce mercredi matin le président du Sénat Gérard Larcher dans les colonnes du Figaro. Emmanuel Macron doit dévoiler mercredi quelques pistes pour réformer la Constitution de la Ve République, et notamment sur une possible extension de l'usage du référendum, vaste chantier en forme de casse-tête sur lequel il a jusqu'ici buté faute de consensus politique.
C'est à l'occasion du 65e anniversaire de la loi fondamentale, promulguée le 4 octobre 1958, que le président va prononcer, au Conseil constitutionnel, un discours que son entourage promet "ambitieux". Avec un double mot d'ordre : ni "aventurisme" ni immobilisme.
Inscription de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) dans le marbre constitutionnel ?
À l'image de Nicolas Sarkozy en juillet 2008, date de la dernière révision constitutionnelle, Emmanuel Macron est bien décidé à laisser son empreinte sur la norme juridique suprême. "Ce sera un moment important", "il y aura des annonces", promet l'Élysée. La Constitution n'est pas figée et le président non plus, glisse un conseiller.
De la potentielle inscription de l'IVG dans la loi fondamentale, en passant par la réflexion autour de réformes sur le statut de la Nouvelle-Calédonie ou de la Corse, jusqu'à l'éventuel élargissement du champ du référendum à des sujets de société tels que l'immigration... Sur tous ces points, le chef de l'État devrait préciser ses intentions, mais pas seulement puisque son discours devrait être une réponse à tous ceux qui défendent l'idée d'une VIe République, comme Jean-Luc Mélenchon. La Ve République, c'est la politique du temps long qui réussit, résume un proche du président.