Emmanuel Macron retrouve lundi les ors de Versailles et les parlementaires réunis en Congrès pour rappeler le cap, un rendez-vous qu'il veut annuel boycotté par la France Insoumise et des élus de droite, au moment où sont dénoncées les carences sociales de sa politique.
Qui sera présent ?
Pas de députés LR. Auparavant, le chef de l'État aura convié à déjeuner les responsables parlementaires de tous les groupes, mais LR boude cette invitation. Pour le chef de file des députés LR Christian Jacob, Emmanuel Macron, qui fera son entrée dans l'hémicycle au milieu d'une haie de gardes républicains, est "d'une suffisance totale", et il faut attendre "un discours long sur 'ma vie, mon oeuvre' et très autocentré sur sa personne". Plusieurs députés des Républicains refusent d'ailleurs d'y assister, à l'instar d'Annie Genevard, selon qui cet exercice "dénature l'esprit de la Vème République" et "contribue à accessoiriser le rôle du Premier ministre".
Boycott de LFI. Tous les députés de la France insoumise ont décidé de boycotter la "fausse solennité" de cette allocution sans débat et appellent à une "manifestation en ligne" à coup de mots-dièses "MacronMonarc" sur les réseaux sociaux.
Quels sujets seront abordés ?
Les "grandes lignes" des prochains chantiers. Pendant un discours d'environ une heure, le chef de l'État doit évoquer "les grandes lignes" des chantiers des 12 prochains mois pour mener à bien "la transformation du pays", de la réforme de l'audiovisuel aux retraites, selon les maigres indications lâchées par l'Élysée. "Voilà ce que j'ai trouvé, ce que j'ai fait, ce qui reste à faire", c'est ce que résumera Emmanuel Macron à partir de 15 heures, selon son porte-parole Bruno Roger-Petit dans le Journal du Dimanche.
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Les aides sociales. Dans son discours, le chef de l'État pourrait rappeler sa philosophie sur l'aide sociale, pour passer d'une "logique essentiellement compassionnelle, qui assigne trop souvent les individus dans les prestations sociales sans perspectives de sortie des dispositifs, à une politique sociale qui émancipe", a espéré la présidente de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée, Brigitte Bourguignon, qui représente l'aile gauche de LREM.
Emmanuel Macron pourrait donc, selon une source parlementaire, "éteindre la mèche" de sa sortie provocatrice sur le "pognon de dingue" que coûtent les aides sociales sans pour autant sortir leurs bénéficiaires de la pauvreté. Mais il ne détaillera pas le futur plan pauvreté, reporté à la rentrée, le temps d'effectuer des arbitrages budgétaires.