Emmanuel Macron a évoqué jeudi les grandes lignes de ce qu’il souhaite faire de la présidence française de l’Union européenne qui commencera le 1er janvier prochain. Les détracteurs du chef de l’Etat l'accusent de vouloir se servir de l’Union européenne comme d'un tremplin pour la présidentielle et lui reprochent de ne pas avoir décalé la présidence française alors que la campagne présidentielle bat son plein.
Exercice d'équilibriste en vue pour Macron
Presque tous les opposants d’Emmanuel Macron lui reprochent de ne pas avoir décalé cette présidence de l’Union européenne. Mais au fond, la date est connue depuis une dizaine d’années et ce n'était un secret pour personne. A l’Elysée, on s’étonne d’ailleurs que "beaucoup feignent de découvrir cette échéance". Un proche du chef de l’Etat raille d’ailleurs "ces candidats qui, s’ils étaient à la place du président, n’auraient jamais demandé de report".
Techniquement, Emmanuel Macron aurait pu demander à décaler la date. Mais cela aurait sans doute été également critiqué. En réalité, depuis qu’il voit arriver cette présidence française, Emmanuel Macron a confié plusieurs fois en privé à son entourage que ce ne sera pas si simple que ça politiquement.
>> LIRE AUSSI - Migrants : Emmanuel Macron veut réformer Schengen
Défendre les intérêts de l’Europe à Bruxelles et ceux de la France à Paris au même moment : un exercice d'équilibriste qui est tout sauf évident, surtout dans une campagne où les questions liées à la souveraineté nationale sont omniprésentes. Bon gré, mal gré, le chef de l’Etat cherche donc surtout à se convaincre lui-même que cette séquence bruxelloise peut être utile politiquement.