Les révélations sont inquiétantes. En 2019, les numéros de téléphone d’Emmanuel Macron et de certains membres du gouvernement, dont l’ancien Premier ministre Edouard Philippe et quatorze ministres, étaient surveillés par le logiciel Pegasus, dévoile le quotidien Le Monde. Le ministre délégué chargé du commerce extérieur et de l’attractivité, Franck Riester, a réagi mardi soir sur Europe 1 à ces informations.
Plus de 50.000 lignes téléphoniques du monde entier ont été surveillés via le projet Pegasus. Dont celles d'Emmanuel Macron, d'Edouard Philippe et de sa femme mais aussi de quatorze autres ministres. Le Royaume du Maroc aurait donc pu aspirer l’ensemble des données contenus dans les téléphones du chef de l’Etat et de membres du gouvernement français. "Les faits, s’ils sont avérés, sont très graves. Toute la lumière doit être faite, c’est ce que va faire la justice puisqu’une enquête est ouverte par le parquet de Paris mais évidemment ces faits sont très graves", assure Franck Riester.
Peut-on alors imaginer des sanctions économiques contre le Maroc ? "On en est pas du tout là", rétorque le ministre délégué chargé du commerce extérieur et de l’attractivité. "Nous verrons le moment venu les réponses diplomatiques auxquelles il faudra procéder", ajoute-t-il.
"Dans le cyberespace, il y a des menaces considérables"
Pour lui, cette nouvelle information dans l'affaire Pegasus "un nouvel exemple" de la dangerosité des cyberattaques. "Nous devons collectivement mobilisés beaucoup d’énergie pour faire en sorte les droits qui s’appliquent dans le monde physique s’appliquent également dans le cyberespace", a-t-il affirmé au micro d'Europe 1.
"Aujourd'hui dans le cyberespace, il y a des opportunités formidables mais des menaces considérables en matière de protection de la vie privée, d'atteinte à des informations confidentielles, d'espionnage, de cyberattaques, de rançons d'incitations à la haine...", avance Franck Riester. Avant d'ajouter : "ce doit être l'une de nos priorité nationale, internationale et européenne".