Emmanuel Macron critique "ceux qui pensent que le summum de la lutte c'est les 50 euros d'APL", et les met en regard des "valeurs" pour lesquelles le colonel Beltrame est mort lors des attentats de Trèbes, dans un documentaire qui doit être diffusé lundi sur France 3.
La France n'est pas "une espèce de syndic de propriété". "Le colonel Beltrame est mort parce que la France, ce sont des idées, des valeurs, quelque chose d'une guerre qui le dépasse. Les gens qui pensent que la France, c'est une espèce de syndic de copropriété où il faudrait défendre un modèle social qui ne sale plus (...)" et où l'"on invoque la tragédie dès qu'il faut réformer ceci ou cela, et qui pensent que le summum de la lutte c'est les 50 euros d'APL, ces gens-là ne savent pas ce que c'est que l'histoire de notre pays", déclare-t-il dans un extrait du documentaire diffusé sur France Inter.
"L'histoire de notre pays, c'est une histoire d'absolu, c'est un amour de la liberté au-delà de tout, c'est une volonté de l'égalité réelle", ajoute le président de la République. Emmanuel Macron, la fin de l'innocence, réalisé par Bertrand Delais, doit être diffusé lundi soir sur France 3, alors qu'Emmanuel Macron achève sa première année à l'Élysée.
5 images qui resteront de la première année d'Emmanuel Macron à l'Elysée :
Cinq euros de moins pour 6,5 millions de ménages. La baisse à l'automne dernier des APL (Aides Personnalisées au Logement), de cinq euros mensuels pour 6,5 millions de ménages bénéficiaires, sans distinction, avait été vivement critiquée par les ONG de défense des mal-logés, les bailleurs sociaux et certains syndicats.
Cette baisse, une "mauvaise décision". Dimanche, le secrétaire d'État à la Cohésion des territoires, Julien Denormandie, a reconnu sur France 3 que cette baisse avait été une "mauvaise décision". "Nous avons corrigé la chose. Nous avons lancé une réforme de fond sur le logement social qui fait que demain, il n'y aura plus aucun perdant aux APL, a-t-il ajouté.
Une question de budget. Le Premier ministre Édouard Philippe avait qualifié de "pas intelligent" ce coup de rabot, qui représente une économie mensuelle de 32,5 millions d'euros pour l'État. Mais il l'avait justifié par la nécessité de réaliser les économies prévues dans le budget 2017 par la majorité précédente.