Emmanuel Macron dévoile son programme pour l'éducation, les syndicats sceptiques

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Louise Sallé, avec Mélanie Faure , modifié à

Emmanuel Macron a dressé ce jeudi la liste de ses propositions de son programme électoral en matière d'éducation. Le Président a présenté des réformes pour revaloriser les salaires des enseignants et attirer plus de candidats au poste. Des annonces qui laissent toutefois les syndicats sceptiques.

Emmanuel Macron a de nombreuses idées pour l'Éducation nationale. Le président de la République a présenté ce jeudi une batterie de mesures lors de l'annonce de son programme électoral . Tout d'abord, une hausse des salaires, pas assez attractifs pour attirer les candidats. Emmanuel Macron promet une augmentation en échange de missions supplémentaires, comme le remplacement de collègues de travail. L'enveloppe de l'Éducation serait ainsi gonflée de 12 milliards d'euros sur le quinquennat, si le Président sortant est réélu.

Deuxième enjeu, Emmanuel Macron veut réformer les lycées professionnels afin de cibler les besoins en emploi sur chaque territoire. Mais aussi rapprocher davantage les entreprises locales avec les lycéens pour une insertion professionnelle plus efficace.

Troisième proposition, réformer l'enseignement au lycée, avec plus de mathématiques dans le socle commun. Car depuis la réforme mise en place par Macron en 2019, le nombre d'heures allouées aux mathématiques a considérablement baissé. Selon le ministère de l'Éducation nationale, en 2018 il y avait un peu plus de 180.000 heures de cours de maths en première et en terminale, contre 150.000 l'année 2020. Une baisse de 18%.

"L'urgence, c'est de revaloriser le métier de manière générale"

Des annonces que déplore Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU : "On y voit surtout une manœuvre d'Emmanuel Macron pour transformer le métier d'enseignant, pour essayer de faire passer certaines mesures en jouant un peu la carotte salariale. Aujourd'hui, on sait que nos métiers sont mal payés."

Pour Sophie Vénétitay, la priorité est ailleurs. "L'urgence, c'est de les revaloriser et de les revaloriser de manière générale. On sait qu'il y a notamment un enjeu à recruter davantage. Aujourd'hui, le métier n'attire pas. Et ce n'est pas en alourdissant la charge de travail, notamment dès le début de carrière, qu'on va attirer plus de monde."