Le maire de Lyon Gérard Collomb, proche d'Emmanuel Macron, affirme dans une interview au Point que le ministre de l'Economie "entre en campagne" car "il faut une offre parallèle" si François Hollande ne parvient pas à "régle(r) son problème par rapport aux Français". Emmanuel Macron "entre en campagne. Parce qu'il pense que les forces progressistes ont besoin de lui. Macron est utile à tout le monde", affirme Gérard Collomb, un des fondateurs du pôle des Réformateurs.
Une "offre parallèle". Le maire de Lyon, qui avait déjà dit en mai que la candidature d'Emmanuel Macron s'imposerait "naturellement" si François Hollande était en décembre autour de "14-15"% dans les sondages et son ministre "aux alentours de 28-30", enfonce le clou : "Il n'a pas besoin de passer en force, les choses se font naturellement". "Si François Hollande règle son problème par rapport aux Français, ça changera la donne, il n'y a qu'à lui que ça appartient. Mais il faut une offre parallèle s'il ne parvient pas à le faire", poursuit Gérard Collomb. Selon lui, Emmanuel Macron "pense qu'on ne peut pas attendre le 15 ou le 20 décembre 2016 pour s'apercevoir qu'il n'y a pas d'offre politique parallèle".
Tournée de meeting cet été. Le meeting que l'ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée tiendra à la Mutualité à Paris mardi prochain "est le premier d'une grande série", assure Gérard Collomb, ajoutant qu'il y avait déjà 5.500 inscrits. Suivra une "tournée en province durant toutes les vacances d'été", avec des "meetings dans les villes" et un "grand rassemblement fin août (...) du côté de Bordeaux". "Ensuite, les 23 et 24 septembre, nous organiserons à Lyon, un colloque des réformistes européens et mondiaux, avec l'Institut Montaigne, les think tanks Les Gracques et Terra Nova. Il y aura aussi des think tanks italiens, allemands, anglais et des membres de l'équipe d'Hillary Clinton", a-t-il annoncé.
Interrogé sur la démission éventuelle d'Emmanuel Macron, Gérard Collomb assure que le ministre "ne veut évidemment pas quitter le gouvernement le 12. Il ne va pas dire +Je pars tout de suite+". Et sa présence au gouvernement ne dépend pas que de lui.