Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a annoncé qu'Emmanuel Macron esquissera "d'ici la fin mars" la suite à donner aux travaux de la Convention citoyenne sur la fin de vie. Dimanche, après presque trois mois de débats, les quelque 180 participants à la convention citoyenne se sont majoritairement prononcés en faveur d'une évolution de la loi pour une "aide active à mourir".
Emmanuel Macron esquissera "d'ici la fin mars" la suite à donner aux travaux de la Convention citoyenne sur la fin de vie, a annoncé mercredi le ministre chargé du Renouveau démocratique et porte-parole du gouvernement Olivier Véran. "Il recevra les membres de la Convention citoyenne dès la fin de leurs travaux", qui doivent être rendus le 19 mars, a-t-il indiqué lors du compte-rendu du Conseil des ministres. "Et donc d'ici à la fin mars, il aura l'occasion de donner des vademecum, de préparer la suite des travaux", a-t-il ajouté.
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72% de la convention citoyenne en faveur du suicide assisté
A l'issue de près de trois mois de débats , les quelque 180 participants à la convention citoyenne se sont majoritairement prononcés dimanche en faveur d'une évolution de la loi pour une "aide active à mourir". Concernant les modalités de cette aide à mourir, 72% se sont prononcés en faveur d'un suicide assisté, 66% en faveur d'une euthanasie. Certaines questions restent en suspens, notamment celle de la conscience des personnes en fin de vie. Depuis 2016, la loi dite Claeys Leonetti permet d'aller jusqu'à une "sédation profonde et continue" de certains malades jusqu'à leur mort, sans pour autant permettre de provoquer activement leur décès ou de leur en donner les moyens.
"Par ailleurs, nous continuons à consulter tous azimuts la communauté soignante, les usagers, les forces politiques", a poursuivi Olivier Véran. Le ministre a précisé qu'il se rendrait prochainement en Espagne, avec des "parlementaires de tous bords", "pour regarder ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas dans les pays qui ont déjà légiféré". Il a déjà effectué des déplacements similaires en Suisse et Belgique.