Pour sa première soirée de vacances sur la Côte d'azur, Emmanuel Macron a reçu vendredi Theresa May pour s'entretenir des négociations sur le Brexit, qui patinent à l'approche du divorce entre Londres et l'Union européenne.
Un dîner avec conjoints. La dirigeante britannique est la première hôte de marque accueillie par le chef de l'Etat au fort de Brégançon, la résidence d'été des présidents français qu'Emmanuel Macron a rejoint vers 17 heures pour deux semaines. Une heure après lui, la Première ministre britannique, de retour de ses vacances en Italie, a à son tour franchi la grille ouvrant sur l'étroite digue artificielle qui mène à la bâtisse elle-même, perchée sur un piton rocheux. La rencontre devait débuter vers 18h15 par une réunion de travail. Les deux dirigeants retrouveront ensuite leurs conjoints, Brigitte et Philip, pour un dîner "amical" à quatre avec vue sur la Méditerranée.
Le Brexit au cœur des discussions. La Première ministre britannique a expliqué à Emmanuel Macron "la position de Londres dans les négociations sur le Brexit et sur l'avenir des relations avec l'UE", a fait savoir l'Elysée. Il n'y a pas eu d'annonce à l'issue de l'entretien car "il ne s'agit pas pour Paris de se substituer au processus piloté par Michel Barnier", chargé par l'Union européenne de discuter avec Londres, souligne la présidence française.
Les négociations ont peu progressé ces dernières semaines alors que Londres et Bruxelles sont censés parvenir à un accord d'ici au sommet européen d'octobre pour organiser leur divorce, programmé pour la nuit du 29 au 30 mars 2019."Nous sommes déjà d'accord sur 80% de l'accord de retrait", a souligné Michel Barnier dans une tribune publiée jeudi par le journal Le Figaro. Mais "nous devons encore trouver un accord sur des points importants", a-t-il précisé, citant en particulier la question de la frontière entre l'Irlande du Nord, concernée par le Brexit, et l'Irlande, membre de l'UE.
Redéfinir les relations entre UE et Royaume-Uni. Theresa May a aussi parlé à Emmanuel Macron du livre blanc publié en juillet par Londres, avec des propositions pour définir la relation entre le Royaume-Uni et l'UE, même si là encore le président français devrait s'en tenir à la position commune européenne: négocier d'abord l'accord de retrait, discuter de la relation après.