Deux semaines après un premier passage d'une heure dans la nouvelle émission "L'Événement" de France 2, le président Emmanuel Macron est revenu mercredi soir pour une nouvelle interview face à la journaliste Caroline Roux. Le président de la République a été interrogé pendant un peu plus d'une heure sur les questions de politique intérieure, de la réforme des retraites à l'affaire Lola et l'immigration, sans oublier la pénurie de carburant, l'inflation et la crise de l'énergie. Invité d'Europe Matin jeudi, Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement national et député du Nord, a affirmé avoir vu "un manager du déclin". "Emmanuel Macron est le manager du déclin, Emmanuel macron est en échec [sur] la sécurité, le pouvoir d'achat, l'inflation, la place de la France dans le monde, le chômage. Il est incapable de remettre de l'ordre dans notre pays", a-t-il taclé sur Europe 1.
Emmanuel Macron "est totalement dépassé"
Le chef de l'État a semé "le désordre" dans le pays, selon le vice-président de l'Assemblée nationale. "On a le sentiment d'un président qui voit une situation qui lui échappe, il feint d'être quelqu'un qui organise les choses, qui a un cap, en réalité, il ne voit plus rien du tout, il est totalement dépassé par la situation qu'il a lui-même créée", a-t-il lancé.
Sans faire de lien existentiel entre immigration et insécurité, Emmanuel Macron a reconnu la surreprésentation de l’immigration dans la délinquance à Paris. "C'est totalement hallucinant, le président de la République reconnaît qu'il y a effectivement une part excessivement importante de l'immigration dans l'insécurité à Paris et à côté, il nous dit 'mais je ne reconnais pas le lien entre immigration et insécurité', [c'est] totalement schizophrène", a-t-il tonné.
"Les Français paient le prix de cette déconnexion"
"Le président de la République n'y voit plus rien, n'y comprend plus rien et est totalement déconnecté du pays réel. Et je pense que malheureusement, ce sont les Français qui, au quotidien, qui paient le prix de cette déconnexion", a-t-il ajouté. "Les Français n'ont pas envie de subir, ils ont envie d'être acteur de leur destin. Je crois que c'était Clémenceau qui disait ça : 'c'est un peuple de lions gouvernés par des chèvres', peut-être que je me trompe mais c'est à peu près ce que je pense", a conclu le porte-parole du Rassemblement national sur Europe 1.