C'est sur un ton grave et solennel qu'Emmanuel Macron a pris la parole, dimanche à la mi-journée, pour réagir aux résultats du référendum en Nouvelle-Calédonie. Ces derniers indiquent une victoire du "non" à l'indépendance à 56,4% des suffrages. "Les électeurs ont pu choisir sereinement. Ils se sont exprimés aujourd'hui majoritairement pour que la Nouvelle-Calédonie reste française", a déclaré le président.
>> EN DIRECT - Suivez avec nous la journée en Nouvelle-Calédonie
"Immense fierté". "Je dois d'abord dire l'immense fierté que nous ayons ensemble passé cette étape historique", a-t-il poursuivi. "Je veux aussi dire la fierté, pour le chef de l'Etat, que la fierté pour le chef de l'État que la majorité des Calédoniens aient choisi la France".
Avant le référendum, au printemps dernier, Emmanuel Macron s'était exprimé avec prudence. Tout en prévenant qu'il "n'avait pas à prendre position" quant au choix des Calédoniens, le président avait appelé les Néo-Calédoniens à "ne pas faire reculer l'Histoire" et rappelé que la France "ne serait pas la même sans la Nouvelle-Calédonie".
>> LIRE AUSSI - Référendum en Nouvelle-Calédonie : l'histoire compliquée de cette île du bout du monde
"Nous avons garanti la loyauté de ce scrutin". Après le scrutin, le chef de l'État a particulièrement insisté sur la bonne tenue du référendum. "J'ai en mémoire ce jour le rôle de chacun des responsables politiques qui ont marqué ce chemin de leur empreinte indélébile", a-t-il souligné. "Avec le gouvernement, nous avons tenu à la stricte neutralité de l'État dans cette consultation. Nous avons garanti la loyauté et la sincérité de ce scrutin. Je tiens à saluer l'engagement des forces politiques calédoniennes et des autorités coutumières kanaks dans une campagne responsable, veillant à chaque instant à éviter les tensions."
Poursuivre le dialogue. C'est avec le même calme et le même apaisement que le chef de l'État veut poursuivre. Il a donc eu un mot pour les partisans de l'indépendance. "Je mesure [leur] déception. Je veux dire que l'État est engagé pour garantir dans la durée la dignité de toutes les composantes de la société. J'invite chacun à se tourner vers l'avenir, se saisir des responsabilités exceptionnellement larges reconnues aux instances locales, pour inscrire la Nouvelle-Calédonie dans la République et dans le destin océanique et indo-pacifique qui est le sien." Et le chef de l'État de conclure : "Au plan politique, il n'y a pas d'autre chemin que celui du dialogue."