Le premier tour de la présidentielle n'a jamais été aussi proche. Pour tenter de contrer la dynamique de sa rivale Marine Le Pen, Emmanuel Macron insiste sur une valeur cardinale de son projet : l’Europe. Sur la place de ce village breton, au pieds de l’église et de la mairie… Emmanuel Macron n’y va pas par quatre chemin.
Le thème de l'Europe pour séduire les indécis
"Je voulais vous dire quelques mots aujourd’hui d’un débat que je trouve trop absent de notre campagne, qui est celui de l’Europe", commence le président candidat. L’Europe… Son message, sa stratégie pour convaincre les électeurs indécis, dans le contexte de la guerre en Ukraine.
"Quand nous agissons aux côtes des Allemands, des Italiens, des Espagnols, nous sommes plus forts encore ! C’est par l’Europe que, dans la géopolitique nouvelle, la France pourra ne jamais être le vassal ni de la Chine, ni des Etats-Unis d’Amérique !", poursuit-il.
"J'en suis resté à notre débat d'il y a cinq ans"
Mais c’est aussi le moyen de viser sa principale concurrente. Et c’est assez rare pour être souligné : cette fois, il la nomme interrogé, par les journalistes au milieu d’un bain de foule…
"Quand des gens veulent sortir de l’Europe ça a des conséquences. (Journaliste : 'Mais qui veut sortir de l’Europe aujourd’hui ?') Mais Madame Le Pen elle veut sortir de l’Europe ! (Journaliste : 'Toujours ?') Ah bon mais je croyais que tout son programme en dépendait ! Alors j’ai plus compris… Je ne suis plus le film, je suis perdu ! Elle a encore redit qu’elle voulait sortir de Schengen. J’en suis resté à notre débat d’il y a cinq ans".
Emmanuel Macron feint d’ignorer que sa rivale a changé d’avis sur la question pour mieux la piquer au vif. Comme si le match retour de 2017 avait déjà commencé.