Il est plus déterminé que jamais. Emmanuel Macron, qui continue à battre la campagne avec son mouvement "En Marche, est aussi conforté par les sondages : 14% d'intentions de votes au premier tour de l'élection présidentielle, selon l'enquête publiée lundi dans Le Monde. Ce sondage n'a pas échappé à Emmanuel Macron. "Il confirme ce que je ressens dans mes déplacements", explique-t-il dans le train qui le ramène de Besançon. L'ancien ministre de l'Economie vient de passer quelques heures dans les allées d'un salon professionnel. Sourires, mains tendues, selfies… pas d'hystérie mais une sorte d'affection calme, sereine, comme si Emmanuel Macron donnait un peu d'air.
Une jeunesse qui plait. Face à lui, la foule semble séduite. "La droite, la gauche, c'est finalement toujours les mêmes guerres. Là, ça offre une voie en plus", se réjouit l'un de ses partisans qui apprécie "voir de nouvelles têtes, voir un peu de jeunesse dans le paysage politique". Pourtant inconnu des Français il y a deux ans, Emmanuel Macron en a fait un précieux atout. "C'est mieux" car il n'a pas "le passif qu'ont les autres", entend-on parmi ses supporters.
Une "attente" qui l'oblige. Le ministre démissionnaire, pas encore candidat, entend tout cela. Et paradoxalement, ça ne le fait pas sourire, ça lui met la pression. "Ça ne suffit pas la nouveauté. Je pense que ça s'installe sur une exaspération. Cette attente qui se crée, je la prends avec beaucoup de gravité. Elle m'oblige", glisse Emmanuel Macron. Lui, qui disait "ne pas être l'obligé de François Hollande", est donc devenu celui de ses supporters.
Obligé de ne pas décevoir, c'est l'enjeu des prochaines semaines. Dès mardi, il prononcera un grand discours à Strasbourg sur les institutions. Il se rendra ensuite au Mans pour parler économie. Enfin, il ira à Montpellier pour évoquer le terrorisme.