Emmanuel Macron est venu fleurir lundi matin la plaque en mémoire de Brahim Bouarram, un jeune Marocain tué dans la Seine par des militants proches de l'extrême-droite en 1995 en marge d'un rassemblement politique de Jean-Marie Le Pen. Le candidat d'En Marche ! a affirmé qu'il "n'oubliait rien" du passé de Front national de son adversaire Marine Le Pen, dont les "racines" extrémistes sont "vivaces". Après le massacre commis par des SS à Oradour-sur-Glane samedi et le mémorial de la Shoah dimanche, Emmanuel Macron poursuit une série de commémorations contre l'extrémisme raciste, à six jours du second tour.
"Les mêmes causes produisent les mêmes effets." Le candidat d'En Marche!, accompagné de l'ancien maire PS de Paris Bertrand Delanoë qui le soutient, est venu rendre hommage au jeune marocain de 29 ans, poussé dans la Seine par un petit groupe de skinheads depuis le pont du Carroussel il y a 22 ans jour pour jour. Le jeune homme avait péri noyé. Interrogé par un journaliste sur le fait de savoir si le FN avait changé, Emmanuel Macron a répondu : "beaucoup de gens s'y sont habitués. Mais pas moi. A-t-il renié cela ? Avez-vous encore entendu les propos de la dirigeante du parti d'extrême droite sur le Vél d'Hiv il y a quelques semaines ?", ajoutant ensuite : "Les racines sont bien là. Elles sont vivaces. Les mêmes causes produisent les mêmes effets."
Hommage à Brahim Bouarram. pic.twitter.com/lpWFjK5tMR
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 1 mai 2017
"Je n'oublierai rien". "Moi, je n'oublierai rien et je me battrai jusqu'à la dernière seconde non seulement contre le projet qu'elle (Marine Le Pen, ndlr) porte mais contre l'idée qu'elle a de la démocratie et de la République. Ça n'est pas la mienne", a affirmé le candidat. En fin de matinée le 1er mai 1995, quatre jeunes, venus en bus de Reims pour participer au rassemblement de Jean-Marie Le Pen consacré à Jeanne d'Arc, avaient quitté le cortège parisien. Le meurtrier de 18 ans, avait écopé de huit ans de prison ferme, tandis que les trois militants qui l'accompagnaient, poursuivis pour non-assistance à personne en danger, avaient été condamnés à un an de prison ferme. Le FN avait contesté toute responsabilité.
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