Il sera, comme tout le monde, bénéficiaire d’une retraite à points. Englué dans une réforme des retraites qui passe mal dans l’opinion publique, Emmanuel Macron renonce par avance à sa future retraite d'ancien président de la République, a indiqué samedi l'Élysée, confirmant une information du Parisien.
Le chef de l'État ne s’appliquera en effet pas le régime spécial de l’Élysée, une première pour un président de la République. Une loi de 1955 permet en effet aux présidents de partir, à vie, avec le salaire d’un conseiller d’État, soit plus de 6.000 euros brut par mois. Ils peuvent aussi siéger au Conseil Constitutionnel pour 13.500 euros. Un privilège que le chef de l’État veut aussi refuser.
"Il a décidé qu'il ne s'appliquerait pas cette loi à court terme en 2022, ni en 2027 en cas de deuxième mandat", a indiqué l'Élysée à l'AFP. À la place, "un nouveau système sera créé dans le cadre du futur régime universel par points" pour les pensions des chefs de l'État.
"Une normalisation", selon un proche du président
"Il s’agit d’être cohérent", explique l’entourage du Président, tandis qu'un de ses proches confie que "ça n’est qu’une normalisation, une égalité devant la loi". Une exigence d’exemplarité qui sonne comme un symbole important au moment où beaucoup de Français peinent à croire qu’une future retraite par points apporterait plus de justice sociale. La réforme actuellement sur la table devrait par ailleurs s’appliquer aux personnes nées après 1975, ce qui inclut le président Emmanuel Macron, qui a fêté hier ses 42 ans.
Le jour de sa déclaration de candidature en 2016, l'ancien ministre de l'Économie avait déjà réalisé un coup symbolique, en démissionnant de la fonction publique.