Emmanuel Macron s'est dit mercredi "très vigilant" sur l'état de fatigue des forces de l'ordre, tout en envisageant de "repenser certaines méthodes d'intervention", au vu des "blessures inacceptables" chez les policiers et chez les manifestants pendant le mouvement des "gilets jaunes".
"Relégitimer" des méthodes d'intervention
"Cela doit nous conduire à repenser certaines méthodes d'intervention, à les relégitimer si besoin". Mais "je souhaite que la justice soit partout et la transparence avec", a dit le chef de l'État lors d'une rencontre avec l'Association de la presse présidentielle.
"J'ai entendu le rapport par le défenseur des droits et je recevrai les médecins qui m'ont interpellé sur ce point", a-t-il précisé, évoquant aussi l'enquête en cours, qui a été délocalisée, sur la mort du jeune Steve Maia Caniço le 21 juin à Nantes, durant une opération policière controversée.
Une réponse à Poutine
"Il n'y a pas de liberté s'il n'y a pas d'ordre public. Notre police a agi dans ce cadre. Avez-vous vu l'utilisation que les régimes autoritaire font de la situation française ?" Quand ils font une opération policière, "ils disent 'voyez, c'est pareil en France'. Avec ces violences, "on affaiblit l'état de droit", a-t-il fait valoir. Lundi, à son grand agacement, Vladimir Poutine qu'il recevait au Fort de Brégançon a comparé les actions de la police en France contre les "gilets jaunes" aux vagues d'arrestations d'opposants à Moscou.