Emmanuel Macron, qui talonne François Fillon dans les sondages pour l'élection présidentielle, a déclaré mercredi sur France Inter refuser de participer à l'"hallali" dont est la cible le candidat de droite depuis les révélations du Canard Enchaîné sur la rémunération de son épouse Penelope en tant qu'assistante parlementaire.
"Il ne faut pas nier la transparence". "Il ne faut pas parler de calomnie, de complot", a déclaré l'ancien ministre de l'Economie, dans une allusion à la ligne de défense de son adversaire. "La transparence fait partie de notre vie démocratique, donc il ne faut pas la nier. Il doit pouvoir s'expliquer devant les Français sur ce qui relève de ce débat démocratique et ce qui relève des questions plutôt morales ou éthiques, et il doit être entendu par les juges sur ce qui relève du judiciaire", a-t-il expliqué.
"Je n'accable pas les gens". Selon ses dires, Emmanuel Macron ne connait de cette affaire que ce que la presse en dit et il a exprimé mercredi matin son souhait que la décence et la dignité de la vie politique prévalent. "Je ne participe pas à l'hallali (...) je n'accable pas les gens (...) Oui à la transparence, non au déballage et à l'agressivité", a-t-il poursuivi. "Mon souhait c'est de pouvoir débattre au fond avec François Fillon, je ne suis pas là pour participer d'un débat qui est autre." Ainsi, il a assuré qu'il n'avait jamais demandé à ses porte-paroles d'attaquer François Fillon sur cette histoire même si Emmanuel Macron a toutefois précisé, "j'ai noté que de son côté, pour des affaires qui n'ont rien à voir, il n'avait pas la même élégance à mon endroit. Mais pour autant je ne céderai pas à ce jeu". Une manière de faire allusion aux déclarations des porte-paroles de François Fillon, qui ont accusé Emmanuel Macron d'avoir utilisé des frais de représentations de son ministère, quand il était encore à Bercy, pour le lancement de son mouvement, "En Marche !"
Des accusations à nouveau rejetées par Emmanuel Macron qui a assuré que les montants dépensés pendant les huit derniers mois de sa présence au gouvernement n'avait été consacrés qu'à ses activités de ministre. "Il n'y a pas un euro de cet argent qui a été dépensé pour le mouvement 'En Marche !'" a-t-il ainsi dit, assurant également que les membres de son cabinet qui ont participé au lancement d'"En Marche !" avaient soit pris des jours de congé, soit démissionné pour le faire.