Emmanuel Macron a assuré jeudi vouloir "réussir furieusement, passionnément" son mandat et "se ficher de la prochaine élection" présidentielle, en 2022. "Ce n'est pas du tout mon sujet", a-t-il répondu à une journaliste qui l'interrogeait sur ce point lors de la conférence de presse au cours de laquelle le chef de l'État a esquissé ses premiers engagements à la suite du "grand débat national".
"Le sentiment que j'ai donné d’être "dur", "je le regrette"
Le chef de l'État a esquissé les orientations du deuxième acte de son quinquennat, jeudi, en appelant à poursuivre les réformes, notamment avec un nouvel acte de décentralisation et une baisse "significative" de l'impôt sur le revenu. Lors d'un propos liminaire de près d'une heure, Il a d'abord évoqué le "mouvement inédit" depuis le 17 novembre des "gilets jaunes", dont il a salué les "justes revendications à l'origine", qui ne doivent pas être "occultées par les violences de quelques-uns".
Face au "profond sentiment d'injustice fiscale, sociale et territoriale", au "sentiment de manque de considération de beaucoup de nos concitoyens", "est-ce qu'il faudrait arrêter tout ce qui a été fait depuis deux ans ? (...) Est-ce qu'on a fait fausse route ? Je crois tout le contraire", a lancé le président de la République, pour qui "les transformations en cours ne doivent pas être arrêtées". "Le sentiment que j'ai donné" d'être "dur", "parfois injuste", "je le regrette", a concédé le chef de l'Etat, en réponse à la première question de la conférence de presse.