Emmanuel Macron a critiqué dimanche les "esprits chagrins" qui ont vu un symbole monarchique dans son week-end près du château de Chambord, dans le Loir-et-Cher, où il a célébré un "Noël avant l'heure" en famille. "Il ne faut pas tomber dans cette espèce d'esprit chagrin qu'ont beaucoup qui voudraient voir toujours des symboles", a déclaré le président de la République, au cours d'un entretien devant le château.
Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon s'est dit "content" dimanche qu'Emmanuel Macron "soit allé à Chambord parce-que ça donne de lui une image monarchique qui me semble correspondre à l'idée qu'il se fait de lui-même". Le chef de l'État a au contraire estimé que le château de Chambord avait, au-delà de la royauté française, "une vraie histoire républicaine" : "C'est une histoire de nature où on réconcilie l'attachement à la nature et à la biodiversité et la tradition de la chasse", a-t-il dit. "Moi, les polémiques, c'est pas la première, elles ne m'intéressent pas beaucoup". "J'ai fait comme beaucoup de familles françaises qui ont à gérer les belles-familles (...) On a fêté Noël avant l'heure et j'avais choisi de le faire un peu à l'écart de Paris", a ajouté le président.
"J'ai payé avec mes deniers". Emmanuel Macron est arrivé vendredi soir avec une quinzaine de membres de sa famille, qui ont séjourné dans un gîte du village de Chambord. Le président a décrit "un week-end en famille avec des beaux sites français dans la ruralité française, rien de plus, rien de moins". "J'aurais pu décider de passer mon Noël en famille à l'Élysée et j'aurais pu faire comme beaucoup de mes prédécesseurs, profiter des lieux de la République", a relevé Emmanuel Macron, affirmant avoir "à cœur quand je suis avec ma famille d'aller avec les Françaises et les Français". "J'ai payé avec mes deniers, il y a un gîte superbe qui est dans le village de Chambord mais qui est accessible", a-t-il ajouté. "J'étais ce matin au spectacle de La Belle et la Bête, ça n'est pas un privilège inouï."
"Il y a plus d'un million de visiteurs (par an au château, ndlr) et je ne suis pas sûr que ce soit un million de privilégiés", a souligné le chef de l'État, qui s'exprimait au côté de Jean d'Haussonville, directeur du domaine national de Chambord. "C'est un coût raisonnable que peut se payer un président de la République qui veut faire plaisir à sa famille", a-t-il conclu.
Politiques et journalistes sidérés par le ton de l'interview d'Emmanuel Macron :