Emmanuel Macron a déclaré mardi, dans un entretien au Parisien, être décidé à "emmerder" les non-vaccinés "jusqu'au bout". Sur Europe Matin Week-End samedi, le directeur de de campagne de Valérie Pécresse, Patrick Stefanini, a affirmé que la stratégie de sa candidate est au contraire d'écouter les Français et de les convaincre.
Emmanuel Macron a déclaré mardi, dans un entretien au Parisien, être décidé à "emmerder" les non-vaccinés "jusqu'au bout" en "limitant pour eux, autant que possible, l'accès aux activités de la vie sociale". Des propos loin de passer inaperçus et qui n'ont pas manqué de faire réagir. Invité de Jean-Pierre El Kabbach Sur Europe Matin Week-End samedi, le directeur de de campagne de Valérie Pécresse, Patrick Stefanini, a estimé que le seul objectif du chef de l'Etat "est de faire diversion".
"La vaccination renvoie à des choix éthiques"
"Il n'a qu'un seul objectif, faire diversion", a-t-il lancé. "Sa stratégie, il l'a dit, il l'assume, c'est d'emmerder les non-vaccinés. Nous notre stratégie ca va être dans les semaines qui viennent, à la fois de respecter nos concitoyens en les écoutant et de le convaincre", a-t-il poursuivi. Il l'a rappelé, la candidate LR à la présidentielle est favorable à la vaccination et au pass vaccinal. "Nous appartenons au camp de la raison quand le président de la République a lui quitté le camp de la raison après ses propos à l'égard de nos concitoyens."
Valérie Pécresse défend en effet le pass vaccinal mais ses troupes sont très partagées sur la question. Pour son directeur de campagne, cette divergence dans les rangs LR s'explique par plusieurs raisons. "Ce vote à l'Assemblée - sur le projet de loi de pass vaccinal - intervient à un moment où Valérie Pécresse a tout juste été désignée candidate à la présidence de la République. L'équipe s'est bien rassemblée autour d'elle mais la vaccination renvoie à des choix éthiques, des choix de conviction. Nous les respectons", a-t-il assuré.
Il a également précisé que les sénateurs qui vont désormais étudier le texte vont l'amender. "Ils vont l'amender et j'ai la conviction qu'ils n'y opposeront pas. Le Sénat, je pense, votera ce texte après l'avoir amendé", a affirmé Patrick Stefanini.