Le président du MoDem a écrit dimanche une lettre pour dire son "indéfectible amitié" à ses militants après sa mise en examen, dans le cadre de l'enquête sur les emplois présumés fictifs du parti. Le maire de Pau affirme aussi dans sa missive que le MoDem "ne s'est jamais servi des institutions européennes pour son avantage".
Le président du MoDem François Bayrou a tenu à rassurer ses militants en leur exprimant dans une lettre sa "détermination" et son "amitié" après sa mise en examen vendredi pour de présumés emplois fictifs qui n'ont selon lui "jamais" existé.
Ce proche d'Emmanuel Macron a été mis en examen pour complicité de détournement de fonds publics dans l'enquête des assistants d'eurodéputés du Mouvement démocrate (MoDem). Une douzaine de responsables du parti ont aussi été mis en examen, dont l'ex-eurodéputée Sylvie Goulard, l'ancien garde des Sceaux Michel Mercier ou la vice-présidente du MoDem Marielle de Sarnez. "À vous qui êtes si engagés, qui partagez chaque jour de nos combats, je tiens à dire notre détermination collective et mon indéfectible amitié", écrit le responsable centriste à ses militants, dans une lettre datée de dimanche, dont l'AFP a obtenu une copie.
Le MoDem "n'a jamais utilisé d'emplois fictifs"
L'ancien ministre assure que son parti "ne s'est jamais servi des institutions européennes pour son avantage" et "n'a jamais utilisé d'emplois fictifs". "Tous les assistants parlementaires européens dont le nom est cité par les journaux, sans exception, ont travaillé pour les parlementaires dont ils étaient les collaborateurs et sous leur responsabilité directe", détaille le maire de Pau. "Certains d'entre eux bénéficiaient de contrats à temps partiel, partagés avec notre mouvement, qui sont -et heureusement !- parfaitement légaux", ajoute-t-il.
Des accusations "douloureuses"
Il juge en outre cette pratique "parfaitement morale" parce qu'un "parlementaire a besoin de son parti pour l'accomplissement de sa mission". François Bayrou juge "douloureuses" les accusations portées contre le MoDem, victime selon lui "de délation et de diffamation de la part de personnalités fragiles et surtout d'adversaires politiques avec qui nous avons été en affrontement et en procès", même si "une calomnie ne fait pas une réalité".
Le fondateur du MoDem, qui compte trois ministres au gouvernement, admet que cette mise en examen est "un défi de plus", alors que ces poursuites pourraient fragiliser sa position au sein de la majorité présidentielle.