Emmanuel Macron a promis lundi une "vraie décentralisation", avec de vrais transferts de "responsabilités" et "financements", lors d'un déplacement dans la Mayenne axé sur le "retour de l'Etat" dans les territoires ruraux.
La commission transpartisane sur la réforme des institutions, promise pour ce second quinquennat et qui sera installée "dans les prochains mois", ouvrira un "nouveau chapitre de la décentralisation, de la vraie décentralisation", a lancé le chef de l'Etat en rouvrant la sous-préfecture de Château-Gontier (Mayenne), fermée depuis 2016. Il s'agit de la première des six sous-préfectures dont il a promis la réouverture ou la création d'ici la fin de l'année.
Une plus grande proximité avec les territoires
"Bien souvent nous avons installé une fausse décentralisation dans notre pays (...) La décentralisation, c'est pas de donner une compétence sans transférer la dynamique de financement qui va avec, et les responsabilités qui vont avec", a-t-il souligné. "Il faut que les responsabilités accompagnent, que le pouvoir normatif accompagne et que les financements accompagnent et que tout cela aille jusqu'au bout, ce qui n'est pas tout à fait le cas aujourd'hui", a-t-il concédé.
La plus grande proximité avec les territoires va aussi passer par le Conseil national de la refondation (CNR) et la concertation qu'il implique entre gouvernement, élus, partenaires sociaux et citoyens, de l'école à la santé, a-t-il rappelé. "J'ai souhaité qu'on puisse avec tous nos territoires et au plus près bâtir de la décision concrète pour nos compatriotes, c'est ça l'esprit du Conseil national de la refondation", a-t-il dit.
Plus de "visibilité"
Le chef de l'Etat a promis aussi plus de "visibilité" aux maires dans la gestion des finances publiques "alors que l'inflation est là et qu'il y a beaucoup d'angoisse pour les prochains budgets". "Il faut qu'on donne de la clarté, la donner de manière simple, avec force". L'Association des maires de France (AMF) s'est dite "très préoccupée" en septembre par la capacité des maires à assumer leurs missions de service public du fait de l'inflation et de l'incertitude sur l'avenir des finances locales.