Le président Emmanuel Macron s'est exprimé pendant 1h28, lundi, devant les deux chambres de la République, le Sénat et l'Assemblée nationale, réunies en Congrès au château de Versailles. C'était la troisième fois sous la Ve République qu'un chef de l'Etat convoquait l'ensemble des parlementaires pour prendre la parole devant eux, une prérogative permise par la réforme constitutionnelle de 2008.
> Le discours du chef de l'Etat devançait de 24 heures la déclaration de politique générale de son Premier ministre Edouard Philippe. Une "nécessité", a-t-il répondu à ceux qui lui reprochaient une "dérive monarchique"
> 577 députés et 348 sénateurs avaient été conviés à Versailles où ils ont pris place par ordre alphabétique dans l'hémicycle ; une cinquantaine de sièges sont restés vacants
> La séance a été ouverte par une minute de silence recueillie en mémoire de Simone Veil, morte vendredi matin à son domicile
> Le congrès a réservé au chef de l'Etat de timides et rares applaudissements pendant l'heure et demi qu'a duré le discours
> Emmanuel Macron a confirmé un certain nombre de promesses de campagne comme la réduction du nombre de parlementaires, l'introduction d'une "dose de proportionnelle" dans l'élection des députés ou encore la limitation "dans le temps" du nombre de mandats parlementaires
> Dans un climat marqué par les affaires, le président de la République a appelé parallèlement les médias à "en finir avec cette recherche incessante du scandale"