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Jacques Serais avec la rédaction d'Europe 1, et AFP / Crédits photo : Ludovic MARIN / AFP , modifié à
Le président Emmanuel Macron s'est exprimé sur France 2 et Radio France ce mardi soir, trois jours avant la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024. Le chef de l'État a évoqué la situation politique actuelle, affirmant qu'il ne nommerait pas de nouveau gouvernement avant la fin de l'événement sportif planétaire.
L'ESSENTIEL

Emmanuel Macron sort du silence. Le président a accordé une première grande interview, à France 2 et Radio France, deux semaines après les résultats des législatives anticipées. Le chef de l'État a regretté le fait que le Rassemblement national n'ait eu aucun poste-clé à l'Assemblée nationale, et affirmé qu'il n'y aurait pas de nouveau gouvernement avant la "mi-août", soit la fin des Jeux olympiques, malgré la proposition formulée par le Nouveau Front populaire de nommer Lucie Castets à Matignon.

Les principales informations :

  • Emmanuel Macron était l'invité de France 2 et Radio France ce mardi soir
  • "Ça n'est pas une bonne chose" que le RN ne soit pas représenté au bureau de l'Assemblée nationale, dit Macron
  • Macron affirme qu'il ne nommera pas de nouveau gouvernement avant la fin des JO, "mi-août"
  • "Ce serait une formidable nouvelle" si Céline Dion était à la cérémonie d'ouverture, déclare Macron

Ce "serait formidable" que les Alpes françaises remportent mercredi les JO d'hiver 2030

Emmanuel Macron espère que la France remportera mercredi l'attribution des Jeux d'hiver 2030, jugeant que ce serait une "formidable nouvelle" pour les Alpes qui les accueilleront alors. "Ce serait formidable pour nos Alpes et ce serait formidable pour inventer aussi le modèle de Jeux d'hiver de demain qui doit être plus durable, qui doit s'adapter aux changements climatiques", a dit sur France 2, France Inter et Franceinfo le chef de l'Etat, qui participera à la présentation de la candidature française devant le Comité international olympique (CIO) à Paris.

Marie-José Pérec pourrait être la dernière relayeuse de la flamme, suggère Macron

Emmanuel Macron a suggéré mardi que la dernière relayeuse de la flamme olympique pour l'ouverture des JO 2024 vendredi soir à Paris pourrait être la sprinteuse Marie-José Pérec, seule Française triple championne olympique d'athlétisme. "Il y a des grandes légendes. Je pense que Marie-Jo (Pérec), c'est clair que...", a répondu le président de la République en laissant sa phrase en suspens sur France 2, France Inter et franceinfo, interrogé sur la personnalité qui pourrait allumer la vasque lors de la cérémonie d'ouverture.

"Ce serait pas bête qu'il y ait la dernière porteuse de flamme dans les Caraïbes, non ?", a-t-il glissé, en référence à la sportive de 56 ans, originaire de Guadeloupe. "Nos territoires ultra-marins ont quand même une place inédite", a-t-il ajouté, évoquant la grande "école d'athlètes" qui s'y est forgée.

"Il faut qu'on soit dans le top 5", réaffirme Macron

Le chef de l'État a réaffirmé l'objectif fixé à la délégation française de terminer dans le "top 5" des nations à la fin des JO. Emmanuel Macron a mis en avant la création de la Maison de la performance, près du village olympique, "qui va permettre (aux athlètes français) de se préparer au mieux. Il faut qu'on soit dans le top 5", a-t-il ajouté.

"Ce serait une formidable nouvelle" si Céline Dion était à la cérémonie d'ouverture

"Ce serait une formidable nouvelle" si Céline Dion, arrivée à Paris, était à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques vendredi, "parce que c'est une immense artiste", a déclaré mardi Emmanuel Macron alors que les spéculations sur la participation de la star canadienne vont bon train. "Je serai immensément heureux si elle pouvait être de cette cérémonie d'ouverture, comme tous nos compatriotes", a dit le président français, sans toutefois vouloir "dévoiler" les "surprises" prévues par le spectacle sur la Seine concocté par Thomas Joly.

"Les athlètes israéliens sont les bienvenus", ils "doivent pouvoir concourir sous leurs couleurs"

Emmanuel Macron a déclaré mardi que "les athlètes israéliens sont les bienvenus" aux Jeux olympiques de Paris qui s'ouvrent vendredi, et "doivent pouvoir concourir sous leurs couleurs". "Moi j'ai toujours dit : c'est le CIO (Comité international olympique) qui décidera, et nous on ne fait pas de politique avec les Jeux", a rappelé le chef de l'État sur France 2, France Inter et franceinfo.

Il a condamné "avec la plus grande fermeté tous ceux qui, en quelque sorte, font courir un risque à ces athlètes", répondant aux déclarations de plusieurs élus de la France insoumise (LFI) qui ont dénoncé le "deux poids deux mesures" entre les athlètes israéliens et russes.

Macron exhorte les partis du front républicain à être "à la hauteur du moment" et à "faire des compromis"

Emmanuel Macron a exhorté mardi les forces politiques du front républicain anti-RN à être "à la hauteur de ce qu'elles ont fait dans l'entre-deux-tours" des élections législatives et à faire "des compromis". "Personne ne peut appliquer son programme", "ni le nouveau Front populaire, ni la majorité sortante, ni la droite républicaine", a relevé le chef de l'Etat sur France 2, France Inter et franceinfo.

"La responsabilité de ces partis, c'est de faire quelque chose que toutes les démocraties européennes font, qui n'est pas dans notre tradition mais qui est, je le crois, ce que nos compatriotes attendent parce que c'est être à la hauteur du moment et des responsabilités que les Françaises et Français ont données à ces partis: c'est de sortir en quelque sorte de leur évidence, c'est de savoir faire des compromis", a-t-il encore ajouté.

Pas de nouveau gouvernement avant mi-août

Emmanuel Macron a affirmé mardi qu'il ne nommerait pas de nouveau gouvernement avant la fin des Jeux olympiques "mi-août", au nom de la "trêve" qu'il a invoquée, car cela "créerait un désordre" pendant l'événement sportif planétaire organisé à Paris.

"De manière évidente, jusqu'à la mi-août, on doit être concentré sur les Jeux. Et puis à partir de là, en fonction de l'avancée de ces discussions, ce sera ma responsabilité de nommer un Premier ministre ou une Première ministre et lui confier la tâche de constituer un gouvernement et d'avoir le rassemblement le plus large qui lui permette d'agir et d'avoir la stabilité", a dit le chef de l'Etat sur France 2, France Inter et franceinfo.

Pour Macron, le Nouveau Front populaire n'a pas de "majorité quelle qu'elle soit"

"Je reconnais la défaite (aux élections législatives) mais personne n'a gagné", a affirmé Emmanuel Macron en référence aux résultats du scrutin, qui ont donné une Assemblée historiquement divisée en trois blocs principaux. Le chef de l'État a retoqué l'idée que le Nouveau Front populaire avait une majorité, en évoquant l'élection à la présidence de l'hémicycle de Yaël Braun-Pivet, opposée au troisième tour à André Chassaigne. "Il est faux de dire que le Nouveau Front populaire a une majorité", a-t-il conclu.

"La question n'est pas un nom. La question, c'est quelle majorité peut se dégager à l'Assemblée pour qu'un gouvernement de la France puisse passer des réformes, passer un budget et faire avancer le pays", a-t-il ajouté, une heure après que la gauche soit tombée d'accord pour proposer la candidature de Lucie Castets.

Pas de postes-clés pour le RN à l'Assemblée, "ce n'est pas une bonne chose", dit Macron

Emmanuel Macron a réagi à l'absence de postes-clés pour le Rassemblement national à l'Assemblée, soulignant que ce n'était "pas une bonne chose". "Au premier tour, les Français ont placé le RN en tête. On doit l'entendre et le respecter (...) Je combats les idées du RN, mais un député élu a une légitimité, il n'y a pas de sous-député. Il est légitime que le premier parti à l'Assemblée soit représenté", a-t-il déclaré.

Interrogé sur France 2, France Inter et franceinfo, le chef de l'Etat s'est aussi dit "choqué" par les images des députés de gauche qui ont refusé de serrer la main au benjamin de l'Assemblée, élu RN, qui veillait au bon déroulement du scrutin pour le perchoir comme le veut le règlement.

"On verra tous à partir de vendredi soir pourquoi ça valait la peine", assure Emmanuel Macron

"On verra tous à partir de vendredi soir pourquoi ça valait la peine", a assuré mardi Emmanuel Macron, à trois jours de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris dont il a estimé qu'elle serait "unique". "Il y a un défi sécuritaire et c'est vrai pour toutes les capitales qui organisent des Jeux. C'est vrai pour cette cérémonie d'ouverture. Ce sera vrai tout le long des Jeux", a-t-il poursuivi, en faisant valoir qu'"on a besoin de se réunir autour d'une France qui accueille le monde", lors d'un entretien sur France 2.