Impôts, budget 2025, immigration, Proche-Orient... ce qu'il faut retenir de l'interview de Michel Barnier sur France 2

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avec AFP // Crédit photo : ALAIN JOCARD / AFP , modifié à

Deux jours après son discours de politique générale, le Premier ministre, Michel Barnier, est l'invité exceptionnel de l'émission de France 2 : "L'événement". L'occasion pour le chef du gouvernement de revenir sur les annonces faites à l'Assemblée nationale ce mardi ainsi que sur les sujets qui font l'actualité. 

Deux jours après son discours à l'Assemblée nationale, Michel Barnier est l'invité de l'émission L'Événement, sur France 2. Il répondra aux questions de Caroline Roux, ce jeudi dès 20h45, mais aussi à celles des téléspectateurs. L'occasion pour le chef du gouvernement de revenir sur les différentes annonces faites lors de sa déclaration de politique générale . Notamment la revalorisation du Smic de 2% dès le 1er novembre, l'objectif de ramener déficit à 5% du PIB en 2025 ou encore la contribution des "grandes entreprises qui réalisent des grands profits". Il pourrait aussi s'exprimer sur le projet de loi de finances 2025, dans lequel le gouvernement promet "un effort de 60 milliards d'euros", déjà qualifié "d'inacceptable" par l'ancien ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin , qui critique les augmentations d'impôts qui ne sont pas accompagnées, selon lui, de propositions de réformes structurelles. 

Les principales informations : 

  • Michel Barnier est l'invité exceptionnel de l'émission "L'Événement" ce jeudi à 20h45 sur France 2 
  • Le Premier ministre affirme qu'il y aura "des mesures rigoureuses" pour maîtriser l'immigration
  • Michel Barnier n'écarte pas l'utilisation du 49.3 pour faire adopter le projet de loi de finances
  • La hausse d'impôts sur les entreprises concernera "300 entreprises", affirme le Premier ministre sur France 2 
  • "Israël est en état de légitime défense", estime Michel Barnier

Concernant l'Agriculture, Michel Barnier promet de "faire une pause sur les normes"

Le Premier ministre Michel Barnier a promis jeudi de "faire une pause sur les normes" pour "encourager" les agriculteurs touchés par les crises.

"Ces agriculteurs qui sont touchés par des crises sanitaires, des mauvaises récoltes, méritent d'être encouragés. Ils en ont ras-le-bol. Ras-le-bol des contraintes, des règles et des contrôles. Donc on va faire une pause sur les normes", a-t-il déclaré sur France 2.

Sur le projet de loi sur l'aide à mourir, Michel Barnier est "favorable à reprendre le travail"

Sur le projet de loi sur l'aide à mourir, le Premier ministre se dit "favorable à reprendre le travail là où il a été interrompu", par la dissolution de l'Assemblée nationale. Il indique également que le travail reprendra sur le projet qui avait été présenté précédemment "pour gagner du temps" : "Il faut faire les choses sérieusement, peut-être en écoutant les soignants". 

Le gouvernement compte "fusionner des services publics" et "ne pas remplacer tous les fonctionnaires"

Le gouvernement de Michel Barnier compte "fusionner des services publics" et "sans doute ne pas remplacer tous les fonctionnaires" afin de réduire les dépenses publiques, a expliqué le Premier ministre jeudi soir sur France 2.

"On va fusionner des services publics. On va sans doute ne pas remplacer tous les fonctionnaires quand ils ne sont pas en contact direct avec les citoyens, tous les fonctionnaires qui partent en retraite", a expliqué Michel Barnier.

Il y aura des "mesures rigoureuses" pour mieux maitriser l'immigration en France

Michel Barnier assure qu'il y aura des "mesures rigoureuses" pour mieux maitriser l'immigration en France, "mieux contrôler les frontières européennes" : "Quand il le faudra, on contrôlera nos propres frontières. Quand on va la maîtriser, on pourra accueillir plus dignement", déclare-t-il. Le chef du gouvernement affirme que lorsque "l'immigration est acceptée, choisie, c'est l'honneur de notre pays de les accueillir. C'est une chance de pouvoir les accueillir". 

Il précise également que sur les Obligations de quitter le territoire français, qu'il "faut les exécuter". 

Sur le vote du budget 2025, Michel Barnier n'écarte pas l'utilisation du 49.3 

Par manque de majorité à l'Assemblée nationale, Michel Barnier n'exclut pas d'utiliser l'article 49.3 de la Constitution pour adopter le projet de loi de finances 2025 : "Il n'y a pas de majorité, ni d'ailleurs contre ou pour. Je souhaiterais qu'il puisse être adopté par l'Assemblée nationale. C'est un budget difficile, sérieux, responsable. Si on ne parvient pas (à trouver des compromis), on utilisera le 49.3 qui est un outil de la Constitution". 

La hausse des impôts concernera "300 entreprises", annonce le Premier ministre

Le Premier ministre, Michel Barnier, a annoncé qu'il "n'y aura pas de choc fiscal" : "Dans l'effort que nous allons faire pour réduire la dette, il y aura deux tiers de réductions des dépenses publiques et un tiers" de hausses d'impôts ciblées sur les plus grosses entreprises. "Ça représente 300 entreprises pendant un an ou deux". Le chef du gouvernement précise qu'il ne veut pas "casser la croissance, nous allons demander un effort ponctuel et exceptionnel aux plus grandes entreprises et aux contribuables les plus fortunés". 

Il estime que l'effort demandé aux plus fortunés permettra de "récupérer deux milliards d'euros". 

Michel Barnier affirme ne pas négocier avec Marine Le Pen 

Le chef du gouvernement a indiqué qu'il ne "négocie pas avec Marine Le Pen" : "J'ai rappelé à Marine Le Pen ce que j'avais dit en arrivant, que tous les députés seront respectés, ce qui n'empêche pas d'avoir beaucoup de différents". 

"Israël est en état de légitime défense"

Pour débuter son intervention sur France 2, le Premier ministre Michel Barnier a évoqué la situation dans le Proche-Orient et notamment sur les actions d'Israël depuis les attaques du 7 octobre. Selon lui, l'État hébreu est "en état de légitime défense". "On a un risque d'embrasement dans la région, mais il ne croit pas "qu'il soit trop tard pour l'interrompre". "La sécurité d'Israël n'est pas négociable et quand il y aura un cessez-le-feu, il faudra tracer une perspective pour le peuple palestinien".