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Laura Laplaud , modifié à
Huit jours après le début des émeutes en Nouvelle-Calédonie, en réaction à une réforme constitutionnelle décriée par les indépendantistes, le calme peine à s'imposer. Marion Maréchal, tête de liste du parti Reconquête! aux élections européennes, invitée de La Grande interview Europe 1/CNews mardi, a appelé "au retour de l'ordre républicain".

Depuis une semaine, Nouméa est le théâtre de violences, en réaction à une réforme constitutionnelle décriée par les indépendantistes, qui prévoit le dégel du corps électoral aux élections provinciales, cruciales dans l'archipel. Ce dégel aurait pour conséquence de marginaliser les voix de la communauté autochtone kanak, dénoncent les indépendantistes. Alors, faut-il rétropédaler et reporter cette réforme comme le demande la maire de Nouméa ?

"Il est temps que le cirque s'arrête"

Son retrait serait une capitulation face "aux casseurs, aux émeutiers, aux violents", a asséné Marion Maréchal, tête de liste du parti Reconquête! aux élections européennes. "Il y a eu trois référendums qui ont été organisés, alors que 40.000 Français ont été interdits de voter pendant plus de 30 ans, justement pour ne pas défavoriser le vote indépendantiste. Malgré cela, les Calédoniens, par trois fois, ont fait savoir leur volonté d'être Français, il est temps que le cirque s'arrête", a-t-elle tonné lors de La Grande interview Europe 1/CNews mardi.

"Maintenant, c'est le retour de l'autorité de l'État, de la loi de la République, il ne doit pas y avoir de perspective de nouveau référendum puisque c'est laisser la possibilité aux indépendantistes de maintenir la pression, le chantage, la violence", a-t-elle ajouté. Dans ce contexte, l'exécutif a décidé de mobiliser "pour un temps" des militaires afin de "protéger les bâtiments publics" et soulager policiers et gendarmes.

"Il faut se poser la question de l'activation de l'état de siège"

Mais pour la tête de liste Reconquête!, Emmanuel Macron a commis deux erreurs : "un terrible manque d'anticipation" et "un problème d'effectifs". "Si on constate qu'il y a une difficulté à ramener l'ordre et la sécurité pour les Français [...] si l'État n'est pas en capacité avec les effectifs qu'il envoie aujourd'hui, d'apporter une réponse, il faut se poser la question de l'activation de l'état de siège en Nouvelle-Calédonie", a-t-elle avancé. L'état de siège est un dispositif législatif et constitutionnel qui permet de transférer les pouvoirs de la police à l'autorité militaire.

"Je crains la contagion dans d'autres territoires d'Outre-mer"

Alors que la crise menace de s'enkyster, "l'heure n'est plus au compromis, l'heure n'est plus à la négociation, nous avons eu 30 ans de négociation, l'heure est maintenant au retour de l'ordre républicain", a tranché Marion Maréchal qui dit aussi craindre la contagion.

"Si on laisse s'enkyster à la fois cette anarchie sur fond de haine anti-française et de racisme anti-blanc, je crains la contagion dans d'autres territoires d'Outre-mer. Il ne faut pas que l'État puisse laisser entrevoir une forme de faiblesse et une fois de plus, il ne doit pas y avoir de report de ce dégel électoral. Il doit y avoir le retour de l'ordre républicain sur ce territoire comme sur l'ensemble de la métropole", a-t-elle conclu au micro d'Europe 1. De premiers vols d'évacuation doivent avoir lieu ce mardi pour exfiltrer des touristes coincés en Nouvelle-Calédonie