"Aucune décision n'est prise à ce stade de l'enquête" sur des soupçons d'emplois fictifs de l'épouse du candidat à la présidentielle François Fillon et "aucun calendrier n'est fixé à ce jour", a affirmé dimanche le parquet national financier. Cette déclaration intervient alors que le Journal du dimanche indique que la décision du parquet sur l'enquête "devrait intervenir cette semaine".
Quelles suites ? Une fois terminée, l'enquête préliminaire ouverte le 25 janvier pour détournement de fonds publics et abus de biens sociaux, le parquet national financier (PNF) aura trois options : une citation directe des protagonistes pour un procès devant le tribunal correctionnel s'il estime que des délits sont caractérisés, l'ouverture d'une information judiciaire pour confier la poursuite des investigations à des juges d'instruction ou un classement sans suite s'il n'y a pas d'infraction.
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680.380 euros net. L'enquête porte sur les emplois occupés par Penelope Fillon comme assistante parlementaire du candidat de la droite à la présidentielle et de son suppléant, de 1986 à 2013, avec plusieurs interruptions et pour un total de 680.380 euros nets, d'après les chiffres donnés par François Fillon après les révélations du Canard Enchaîné. Les investigations confiées à l'Office anti-corruption de la police judiciaire (Oclciff), doivent déterminer s'il s'agit d'emplois fictifs. Deux enfants de François Fillon ont également été entendus jeudi sur des postes d'assistants parlementaires qu'ils occupaient auprès de leur père quand ce dernier était sénateur de 2005 à 2007.
Retour de l'enquête. Autre sujet d'enquête, un poste rémunéré de Penelope Fillon à La Revue des deux mondes, dont le propriétaire, l'homme d'affaires Marc Ladreit de Lacharrière, est un proche de l'ancien Premier ministre. "Comme pour toute enquête préliminaire, aucune décision ne peut être prise avant le retour de l'enquête de l'Oclciff au parquet national financier et son analyse par les magistrats. Or, des actes d'investigation étaient encore en cours la semaine dernière", explique une source proche du dossier.