Les Républicains ont brocardé lundi "un exercice au niveau CAP d'ajusteur-monteur" après la diffusion par TMC d'extraits d'un enregistrement d'un cours donné par Laurent Wauquiez devant des étudiants lyonnais. Lors du point-presse hebdomadaire du parti, le porte-parole Gilles Platret a vu dans la diffusion de cet enregistrement "un cas d'école".
"Des bouts de phrases". Quand on voit la façon dont deux heures de cours ont été résumées en moins de deux minutes, c'est-à-dire qu'on a coupé, recollé, expurgé, pour avoir finalement des bouts de phrases dont vous savez très bien les uns et les autres qu'elles ont été complètement coupées de leur contexte... [...] Ça n'est pas une attaque contre la presse, que les choses soient claires. Est-ce que ça c'est du journalisme ? Non. Ça, éventuellement, c'est un exercice au niveau CAP d'ajusteur monteur", a estimé Gilles Platret.
"Une bombe médiatique". Dans cet enregistrement, on entend notamment Laurent Wauquiez affirmer que Nicolas Sarkozy faisait placer ses ministres sur écoute, se dire "sûr et certain" qu'Emmanuel Macron et ses équipes ont participé à une "entreprise de démolition" contre François Fillon. Quant au ministre Gérald Darmanin, visé par une enquête pour abus de faiblesse, "il sait ce qu'il a fait" et "il va tomber", assure Laurent Wauquiez. "Oui, c'est une bombe médiatique", mais "très loin des préoccupations des Français", a insisté Gilles Platret.
Un manque de soutiens ? Interrogé sur le faible soutien des dirigeants de LR à leur président, Gilles Platret a répondu: "il y a un très grand nombre de personnalités qui ont été contactées, qui se sont exprimées. Donc nous n'avons très clairement pas du tout le sentiment que le soutien manque au président des Républicains, sur ce dossier comme sur les autres". "Si vous considérez, si certains considèrent que cet épisode serait un épisode catastrophique, ils vont en être pour leurs frais", a assuré le maire de Chalon-sur-Saône. Egalement porte-parole de LR, Lydia Guirous "aurait aimé que le buzz soit au moins équivalent lorsqu'Emmanuel Macron, de manière officielle, a parlé des Français comme d'illettrés, d'alcooliques ou de gens qui ne sont rien".