Nicolas Sarkozy, l'ami des grands patrons ? Plus vraiment. Comme a pu le constater Europe 1, les stars du Cac 40 ont été déçues par l'ancien chef de l'Etat, et ne se pressent pas pour le soutenir. Le président des Républicains le leur rend bien.
Sarkozy n'en a pas fait assez. "Sarkozy je n’y crois plus", résume ainsi un grand dirigeant français, soutien de l'ancien président en 2007. Un conseiller de plusieurs dirigeants raconte également : "les patrons lui reprochent de ne pas en avoir assez fait sur la fiscalité, sur les 35 heures, sur la flexibilité". Signe perceptible de cette désaffection : c'est Alain Juppé qui a été invité cette année à la "Conférence Bilderberg", le grand raout des dirigeants économique et politique occidentaux.
"Où étiez-vous en 2012" ? Mais la rancœur est perceptible de chaque coté. Lors de plusieurs réunions récentes face à des chefs d’entreprises, Nicolas Sarkozy lâché ses coups : "ou étiez-vous en 2012 pour éviter le retour de la gauche au pouvoir. "Est ce que l'on vous a entendu critiquer publiquement les choix de François Hollande" ? Un proche fait le décryptage : "il tient un discours de vérité à des patrons qui ont la fâcheuse habitude de se planquer". En clair, l’ancien président refuse la séduction, il cogne.
Et avec le Medef ? Les relations sont toutes aussi houleuses avec le principale syndicat patronal. Pierre Gattaz, le "patron des patrons", refuse la méthode "vous êtes avec ou contre moi". Nicolas Sarkozy, pour sa part, lui reproche d’avoir cru dans le pacte de responsabilité. Les deux hommes se verront tout de même mardi pour un petit déjeuner. Et on sait que c’est toujours le pragmatisme qui l’emporte à la fin.