Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a exigé lundi des entreprises dont l'État français est actionnaire une stratégie pour réduire les émissions de CO2 et appelé les banques à "tenir leurs engagements" dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Une stratégie souhaitée "dans les prochaines semaines". "J'ai demandé à ce que chaque entreprise dans laquelle l'État a une participation mette en place dans les semaines qui viennent une stratégie de réduction des émissions de CO2", a affirmé le ministre dans un discours au Climate Finance Day, un colloque à Paris sur le thème du climat.
Le ministre est aussi revenu sur le rapport publié samedi par l'ONG Oxfam, qui accuse les six banques françaises les plus importantes de n'avoir pas tenu leurs engagements depuis la COP21 en décembre 2015, citant nommément BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole, BPCE, Crédit Mutuel-CIC et la Banque Postale. "Les engagements pris par le secteur financier en matière de lutte contre le réchauffement climatique doivent être tenus", a affirmé Bruno Le Maire, ajoutant qu'il souhaitait aller "plus loin pour convaincre le secteur financier d'avancer dans cette direction. "Je réunirai dans les prochaines semaines les banques, les assureurs, les gestionnaires d'actifs pour qu'ils prennent de nouveaux engagements", a-t-il expliqué.
Si les engagements "ne sont pas respectés, nous les rendrons contraignants". Le ministre entend leur demander d'arrêter "définitivement de financer les activités les plus nocives pour le réchauffement climatique, en particulier le charbon, que ce soit les centrales ou les mines". "Si ces engagements ne sont pas respectés, nous les rendrons contraignants", a-t-il prévenu. Selon Oxfam, les six banques françaises les plus importantes ont réduit depuis la COP21 leur financement aux énergies renouvelables au profit des énergies fossiles. Sollicitées par l'AFP pour une réaction, aucune d'entre elles ne s'est exprimée.