Le maire de Nice s'était rendu à une réunion à l'Élysée début août, ce qui provoque l'ire d'Eric Ciotti.
Le député LR des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, a accusé son rival Christian Estrosi, maire de Nice, d'avoir commis "une grave trahison politique". La raison ? Une participation du maire de Nice à une réunion à l'Élysée, début août.
"La conduite d'une négociation secrète et parallèle". Christian Estrosi, qui a pris ses distances avec Les Républicains sans quitter formellement le parti, s'était rendu le 1er août à l'Élysée à une réunion organisée par France urbaine, l'association des grandes villes de France. Pour Éric Ciotti, qui ne cache plus ses ambitions pour reprendre à son rival la présidence départementale de la fédération LR voire, selon d'aucuns, la mairie de Nice, "(il s'agit) d'une grave trahison à l'égard de notre famille politique (...) puisqu'il ne s'agirait rien de moins que de la conduite d'une négociation secrète et parallèle, dans le dos de notre mouvement".
"Un devoir républicain". Dans cette lettre datée du 8 août, révélée par le quotidien L'Opinion, Éric Ciotti déplore que la réunion ait pu porter "sur une volonté de renforcement des métropoles au détriment des autres collectivités". "Sur le fond, il s'agirait d'une remise en cause intolérable de l'équilibre des territoires et des collectivités qui les composent", déplore Éric Ciotti, qui met en garde le maire de Nice et par ailleurs président de la métropole Nice-Côte d'Azur : "Si cette information s'avérait exacte, elle marquerait de votre part un pas supplémentaire en direction du pouvoir En Marche".
L'entourage de Christian Estrosi avait indiqué que "répondre à une telle invitation est normal, habituel et c'est un devoir républicain", dans un communiqué paru la semaine dernière.