Éric Ciotti accepte la main tendue du Rassemblement national, contre l’avis de la quasi-totalité des cadres des Républicains. Le président du parti a annoncé ce mardi une alliance entre son parti et celui de Jordan Bardella et cela concernerait quelques dizaines de circonscriptions. À travers cet accord, Éric Ciotti vise la "survie" du parti.
Quelques jours après l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron, le paysage politique est chamboulé. Face au raz de marée de Jordan Bardella dimanche soir, et aux 7% recueillis par François-Xavier Bellamy, Éric Ciotti fait le constat de l’affaiblissement des Républicains… Le président du parti défend donc une alliance avec le RN , imposée selon lui de fait par les électeurs. Il rompt ainsi le cordon sanitaire instauré dans les années 1980 par Jacques Chirac.
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Sauver les 61 députés LR sortants
"Les Français ne voient pas le cordon sanitaire. Ils voient les difficultés de pouvoir d'achat, ils voient l'insécurité, ils voient la submersion migratoire et ils veulent des réponses", a-t-il confié au micro des journalistes. Alors sa décision a provoqué une levée de boucliers chez LR… La quasi-totalité des grands s’y opposent, y compris des soutiens de longue date comme Laurent Wauquiez.
Mais Éric Ciotti assume et fait le pari des militants contre les cadres. Une décision, qui nécessite "du courage", dit-il, seule capable selon lui de sauver les 61 députés sortants, qui pourraient donc ne pas avoir de candidat RN en face d’eux au premier tour. L’accord avec Jordan Bardella concernerait enfin une soixantaine de circonscriptions dites "de conquête", autrement dit gagnables par la droite.