Le député Les Républicains (LR) Eric Ciotti a dénoncé dimanche un "acharnement" médiatique contre François Fillon après la publication de nouvelles informations selon lesquelles le candidat de la droite et du centre à l'élection présidentielle aurait bénéficié de fonds publics détournés au Sénat au profit de sénateurs de l'ex-UMP. Selon le Journal du Dimanche, l'ancien Premier ministre, déjà éclaboussé cette semaine par une affaire d'emplois présumés fictifs de son épouse, aurait perçu sept chèques pour un montant de 21.000 euros, lorsqu'il était sénateur UMP de la Sarthe, entre 2005 et 2007.
Mis en cause dans un dossier ouvert en 2012. Mediapart évoque de son côté des "sommes siphonées" par François Fillon via un système de commissions occultes pour un montant qui ne dépasserait "sans doute pas les 25.000 euros". Au total, cinq personnes ont été jusqu'à présent mises en examen pour détournements de fonds publics et recel dans ce dossier ouvert en 2012 à la suite d'un signalement de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. "Ce dossier relève d'une information judiciaire, ancienne au demeurant", a souligné Eric Ciotti sur Franceinfo. "Une instruction est en cours mais (...) ça ne concerne pas directement François Fillon (...) Ça concerne tous les sénateurs qui étaient en fonction à l'époque".
Pression extrêmement choquante. François Fillon, qui avait fait de la probité un axe de sa campagne face à Nicolas Sarkozy lors de la primaire de la droite et du centre à l'automne, est confronté depuis plusieurs jours à des accusations d'emplois fictifs de son épouse. "Cette pression est extrêmement choquante", a estimé Eric Ciotti. "On voit bien que François Fillon est désormais pris pour cible. Auparavant la cible c'était Nicolas Sarkozy. Désormais, la cible de ce tribunal politico-médiatique c'est François Fillon, sans doute parce qu'il est présenté comme le favori de l'élection présidentielle".
Acharnement médiatique. "On assiste à une forme d'acharnement sur François Fillon sur des éléments qui restent aujourd'hui à démontrer, qu'on annonce par avance, par des médias", a-t-il ajouté. "Ces médias, et notamment Mediapart (...), sont animés par une intention très claire de détruire et d'éviter l'alternance". A la question de savoir si François Fillon irait jusqu'au bout, il a répondu : "C'est une épreuve, bien entendu (...), mais je connais François Fillon (...) Il est très combatif, il fera triompher la vérité, je n'en doute pas et nous sommes derrière lui", a souligné Eric Ciotti, à quelques heures du meeting de lancement de la campagne de François Fillon à Paris.