Le député LR et président du conseil départemental des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, a mis en ligne vendredi soir sur son site Internet une pétition "pour l'interdiction du mouvement "Nuit Debout" et le rétablissement de l'ordre public" sur tout le territoire. L'élu se défend de faire l'amalgame entre les casseurs et les personnes venant simplement échanger, indiquant que "la proportion entre ceux qui débattent et ceux qui cassent est en train de s'inverser".
PÉTITION - Pour l’interdiction de #NuitDebout et le rétablissement de l'ordre public https://t.co/wu7ozQeWHv via @eciotti
— Miau Lionel (@LionelMiau) 30 avril 2016
Plus de 5.000 signatures. Selon Eric Ciotti, "les rassemblements se sont progressivement transformés en une expression de violence qui impose, dans le cadre de l'état d'urgence et face au risque terroriste, une mobilisation des forces disproportionnée". "Aujourd'hui, le débat n'est plus qu'un alibi, la violence est devenue dominante", affirme-t-il, en notant que "le problème vient surtout de la place de la République à Paris où le mémorial des victimes du 13 novembre a été profané", sur "un lieu où le général de Gaulle a prononcé le 4 septembre 1958 le discours fondateur de la Ve République". La pétition avait déjà recueilli samedi matin "plus de 5.000 signatures", a assuré le député.
Un candidat "Nuit debout" aux législatives ? De passage à Nice mardi, Nicolas Sarkozy, président des Républicains, avait indiqué de son côté ne pas pouvoir accepter "que des gens qui n'ont rien dans le cerveau viennent sur la place de la République donner des leçons à la démocratie française". Par ailleurs, à Nice, le mouvement "Nuit debout" s'interroge sur sa participation à la prochaine élection législative partielle visant à désigner, les 22 et 29 mai, prochain, un successeur à Christian Estrosi, maire de Nice et président de la région Paca, démissionnaire de son siège de député dans la 5e circonscription des Alpes-Maritimes.
Si Pascal Reva, l'un des initiateurs du mouvement local "Nuit debout", s'est effectivement inscrit en préfecture vendredi, date limite du dépôt des candidatures, pour se présenter à cette élection, une majorité des 80 personnes présentes à l'assemblée générale de vendredi soir a voté "non" à la question "Est-ce que cette candidature représente Nuit Debout ?" "Je veux bien me présenter, mais pas tout seul", a indiqué le candidat, qui envisage de retirer sa candidature s'il n'est pas soutenu.