Jean-Luc Mélenchon ne dira pas pour qui il compte voter au second tour de la présidentielle, et ce quelque soit le résultat de la consultation lancée sur la plate-forme de La France insoumise : ce silence a indigné une large partie de la classe politique - du moins à gauche - qui y voit un refus d'appeler à faire barrage au Front national. Éric Coquerel, soutien de l’ex-candidat et coordinateur du Parti du Gauche, estime au contraire que Jean-Luc Mélenchon a déjà fait valoir sa position.
"Un principe de base a été pris". "Dans le bulletin qui a été proposé (sur le site de la France insoumise, ndlr), il y a un engagement qui est celui de dire 'Pas une voix pour le FN'. Et que je sache, il n'y a pas 'Pas une voix pour Macron', donc il y a bien un engagement de principe de base qui a été pris", défend l'invité d’Europe Soir mercredi. La consultation lancée sur le site de La France insoumise propose en effet trois choix : voter blanc ou nul, pour Macron ou s'abstenir. "Jean-Luc Mélenchon a toujours dit (...) qu’il n’avait pas le mandat de donner une consigne de vote pour les 450.000 Insoumis de la plateforme", rappelle Éric Coquerel, assurant en parallèle que l'ex-candidat "a choisi de dire qu'il ne voterait pas pour Marine Le Pen".
Macron doit descendre de son "piédestal". Si le soutien de Jean-Luc Mélenchon assure faire "une hiérarchie évidente" entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, il appelle toutefois le candidat d’En Marche ! à descendre de "son piédestal" et "conforter le résultat que lui donnent les sondages" : "Il considère que son bulletin de vote vaudra forcément adhésion, or, s’il veut conforter ce résultat, il doit incarner autre chose que l’adhésion à son projet libéral", prévient-il.