En meeting à Paris, samedi soir, Emmanuel Macron s'est présenté comme le "candidat du travail", formulant de nouvelles propositions. Contrairement à François Fillon, il s'est engagé à ne "dérembourser aucun soin", et à maintenir la durée légale du temps de travail à 35 heures. Eric Woerth, soutien du candidat de la droite et invité du Grand Rendez-Vous, dimanche sur Europe 1, a jugé ce rassemblement "mystique".
"Surtout le ministre du chômage". "Vous avez vu la dernière image de son meeting, les bras en croix, la tête vers les nuages ?", a interrogé le député de l'Oise. "Je sais bien que c'est Noël bientôt mais… Il a un côté assez biblique." Estimant que "ce que dit Emmanuel Macron est dans les rapports qu'on lit depuis des années", Eric Woerth a jugé que seul François Fillon pouvait "repousser la gauche à ses rêves, à ses poésies". Et d'asséner : "Emmanuel Macron est peut-être le candidat du travail, mais il a surtout été le ministre du chômage. C'est un candidat isolé, teinté d'égoïsme."
L'augmentation de la CSG jugée "injuste". Concernant la proposition d'Emmanuel Macron de remplacer une partie des cotisations chômage par de la CSG (contribution sociale généralisée), Eric Woerth s'est dit "tout à fait contre". "Je pense que c'est plus injuste (que l'augmentation de la TVA proposée par Fillon, ndlr), parce que la base est moins large", a-t-il expliqué. "La vraie question du pouvoir d'achat des actifs, c'est l'augmentation du salaire."