Que retenir de l’intervention du 14-Juillet de François Hollande ? "Une bonne nouvelle, c'est que c'est la dernière du quinquennat", a jugé Eric Woerth, jeudi sur Europe 1. "La bonne nouvelle, c'est aussi que c'est un président aveugle, sourd, mais pas muet", a poursuivi le secrétaire général des Républicains. "Il est aveugle parce qu'il ne voit pas la vie que vivent les Français, il est sourd parce qu'il n'entend pas les inquiétudes qui montent partout dans le pays, mais il n'est pas muet, parce qu'il parle beaucoup."
Macron, une "affaire d'autorité". "Il parle de cohésion alors qu'il est le premier à ne pas assurer la cohésion dans son propre gouvernement", a dénoncé l'ancien ministre du Budget. "Quand il a un ministre qui le défie tous les jours (...), ça pose un problème. Et ça pose un problème avec son Premier ministre", a-t-il poursuivi, faisant référence à Emmanuel Macron et son mouvement "En marche !". Pour Eric Woerth, qui juge le ministre de l'Economie "trop faible pour défier le président en indiquant qu'il est candidat", il s'agit d'"une affaire d'autorité". "C'est une pantomime (un spectacle dans lequel l'artiste s'exprime uniquement par des gestes, ndlr) et il fallait y mettre fin, moi j'espérais qu'il allait y mettre fin."
"On n'est jamais les meilleurs". Concernant les propos de François Hollande sur la France, qui sera selon lui "dans une meilleure situation qu'en 2012" en 2017, Eric Woerth juge que "non, ça ne va pas mieux". "Quand il quittera la Présidence de la république, il laissera un pays avec 600.000 chômeurs de plus qu'en 2012 en catégorie A, c'est considérable", a expliqué l'ancien ministre. "Les déficits publics ont été réduits à la vitesse de l'escargot alors que d'autres pays sont allés plus vite. On n'est jamais les meilleurs ni sur l'emploi, ni sur la productivité, ni sur l'emploi. Rien du tout."