Christian Estrosi, président de Provence-Alpes-Côte d'Azur, a averti lundi son parti, Les Républicains, d'un "échec assuré" aux élections législatives s'il fait preuve de la même "radicalisation" que lors de la campagne présidentielle de François Fillon.
"Rassemblement". Dimanche soir, l'ancien ministre (LR) Bruno Le Maire a déclaré pouvoir "travailler dans une majorité de gouvernement" autour du nouveau président. Dans la foulée, François Baroin, qui mènera la campagne de la droite pour les législatives, a prévenu que si Bruno Le Maire entrait au gouvernement, il aurait "un candidat LR face à lui".
"Le premier mot dans ma famille politique, au lendemain de la victoire d'Emmanuel Macron, ça doit être 'rassemblement', ça ne devrait pas être 'exclusion'. Si on part sur le mot exclusion plutôt que sur le mot rassemblement, c'est la radicalisation pour les législatives telle que nous l'avons eue pour la présidentielle, et comme les mêmes causes produisent les mêmes effets, vous avez l'échec assuré", a estimé Christian Estrosi sur CNews.
"Est-ce qu'on va se ringardiser ?" "On a un jeune président qui a été élu, qui a bousculé tous les repères qui existaient dans les formations politiques, qui apporte un souffle de modernité. Est-ce qu'on va se ringardiser ? Est-ce qu'on va afficher une espèce d'arrogance ?", a lancé Christian Estrosi. "Est-ce que le tournant du Trocadéro a été une réussite ?", a encore demandé Christian Estrosi en référence au rassemblement de campagne de François Fillon auquel s'était joint François Baroin. "Cette radicalisation... confier (des responsabilités de campagne) à Sens Commun, des gens qui sincèrement ont complètement dénaturé ce que nous étions aux Républicains, nous a conduit à l'échec. On va utiliser les mêmes recettes ?"
"Nous en discuterons". "J'appelle François Baroin, et nous en discuterons dans notre bureau politique de demain (mardi), à ce que nous réfléchissions bien à la place que nous devons prendre dans ces élections législatives, qui doit être constructive, et pas une place où nous (répéterions) du matin au soir que nous voudrions rendre la France ingouvernable parce qu'il n'y aurait pas une majorité présidentielle qui le permettrait", a-t-il conclu.